Exilio

Exilio

ADW 7578, Pavane records, 2016

Edith Saint-Mard chant
Anne Niepold accordéon diatonique
Bernard Mouton flûtes à bec
Philippe Malfeyt vihuela, oud
Vincent Libert percussions

Elsa de Lacerda violon
Céline Bodson violon
Morgan Huet alto
Renaat Ackaert violoncelle 

 
15,00

Le 31 mars 1492, les Rois Catholiques expulsaient les Juifs de Castille et d'Aragon. Entre 70.000 et 170.000 personnes quittèrent leur terre ibérique pour un exil définitif. Le programme de ce disque témoigne de l’exil d’un peuple, mais aussi de l’exil des cœurs dont la lyrique courtoise médiévale nous a transmis probablement les plus beaux témoignages. Nostalgie du pays, errance d’un cœur désespéré, rejet d’un monde d’apparences… autant d’exils qui ont inspiré ce travail.

Pour suivre les traces de cette diaspora propice aux rencontres culturelles, La Roza Enflorese s’associe au Quatuor Alfama pour interpréter un répertoire judéo-espagnol agrémenté de polyphonies de la Renaissance espagnole et de compositions originales de Philippe Malfeyt sur des poèmes de Pablo Neruda.

Lorsqu’en 2013 Flagey nous commande une création, deux idées germent immédiatement: s’associer à une formation classique – et quoi de plus classique qu’un quatuor à cordes - et s’autoriser à explorer d’autres répertoires que celui de la tradition séfarade qui nous occupe depuis tant d’années. Ces deux choix vont révolutionner notre façon de travailler. Pas question d’improviser des contrechants à 9 autour d’une monodie… il s’agit alors d’écrire des arrangements suffisamment élaborés afin d’exploiter la richesse du quatuor à cordes, et pourquoi pas franchir le pas de la composition ?

C’est à Philippe Malfeyt que nous devons ce magnifique travail d’écriture qui associe si bien instruments historiques ou traditionnels aux instruments actuels. Il crée un univers moderne empreint de sonorités anciennes et populaires desquelles émane une certaine nostalgie.

« Les violons pleurent un temps perdu qui ne reviendra pas
Les violons pleurent une patrie perdue qui peut-être reviendra » 
(Mahmoud Darwich)

 

Presse

Serge Martin, Le Soir, 25 mai 2016

Et voici qu’Exilio mêle musiques traditionnelles, arrangements avec le soutien du quatuor Alfama et compositions nouvelles de Philippe Malfeyt sur des poèmes de Neruda. Le tout distille cette même mélancolie venue de la nuit des temps et cette même sensualité diffuse. Sublime !

Annemarie Peeters, De Standaard, 15 Juni 2016

Stemmige wereldmuziek met een klassiek randje: broeierig, zwanger van heimwee, opzwepend en dromirig [...]

Stéphane Renard, L'Echo, 9 juillet 2016

"La Roza Enflorese", qui propose, depuis de longues années, une séduisante interprétation de la musique ancienne s'est associée, pour son nouveau disque, au quatuor à cordes Alfama. Curieuse alliance, à priori, qui unit de subtils interprètes des musiques du Moyen-Âge et de la Renaissance avec de brillants musiciens classiques [...] Nostalgiques, sincères, désespérées, les musiques d'exil émeuvent autant par ce qu'elles racontent que par ce qu'elles pleurent. 

Dominique Lawalrée, Crescendo Magazine, 3 juillet 2017

c’est important, il y a aussi d’ excellentes compositions de Philippe Malfeyt, le luthiste de la Roza Enflorese, sur des poèmes de Pablo Neruda […] l’ensemble de l’album est très plaisant : une très bonne publication de Pavane.