Diapason d'or

(...) saluons l'excellence technique et les raffinements expressifs de l'interprétation : un régal. (…) les gaillardes et courantes de Kapsberger (l'auteur fétiche de l'ensemble) forment de savoureux divertissements "masculins" où la basse de viole de Garance Boizot, la harpe triple de Pernelle Marzorati, les théorbes (ou la guitare) d'Albane Imbs rivalisent d'invention, de couleurs et de goût.
On ne peut que renouveler le compliment : fraîches et agiles, rompues à l'art de l'ornementation comme à la conduite du discours musical (pré)baroque, les voix des chanteuses (un soprano clair et pur, un mezzo joliment ambré) et des instrumentistes s'entrelacent avec bonheur et fluidité.
The disc opens with a sparkling account of Mercé di voi, mia fortunata stella (By your mercy, my lucky star) from Strozzi’s First Book of Madrigals. Listening to Alice Duport-Percier and Axelle Verner, you’re struck by both the intensely characterful singing and the real dramatic energy behind the words. An easy flexibility to the voices adds to a proper sense of amorous dialogue. One of the more frequently recorded numbers here, it allows comparison with a number of other interpretations and comes out streaks ahead. (…) The whole thing is recorded in detailed sound that leaps out of speakers as effectively as it captivates in an immersive late-night listen on headphones. Irresistible.
‘Vox Feminae’, vooral gewijd aan vrouwelijke barokcomponisten, klinkt aanstekelijk en virtuoos (…)
De twee zangeressen zijn het mooist wanneer ze samen zingen, in Canto di bella bocca van Barbara Strozzi schitteren hun klankkleuren en stromen de virtuoze loopjes expressief. Nu is de naam van Strozzi wellicht nog wel bekend, en klinkt ook haar hartverscheurende Che si può fare, Les Kapsber’girls zetten de deuren naar vrouwelijk repertoire verder open.
(…) un troisième album consacré exclusivement aux compositrices baroques célèbres ou plus méconnues, avec un formidable équilibre.
Femmes que nos espiègles et brillantes interprètes, femmes également que ce panel de compositrices italiennes (avec un intrus vénitien mais auquel l’ensemble doit son nom), osera t-on qualifier de féminine cette approche doucement vive, souriante et lumineuse, qui invite autant à la poésie et au délassement qu’au déluge des passions ? (…) on saluera un programme qui allie une remarquable homogénéité stylistique, et en enchaînement tonal très bien pensé. (…) la ciselure des articulations, le soin apporté à la prosodie, les ornements bien sentis, un élégance générale de la ligne, une manière de laisser s’épancher le parlar cantando avec poésie et fragilité séduisent. (…)
De cette incursion raffinée et délicate dans le Seicento, l’on retiendra que les voix de femmes sont parfois aussi belles que sages.
(…) Si les respirations instrumentales – principalement déterminées (comme le nom de l’ensemble) par Hieronymus Kapsberger – permettent à Garance Boizot (basse de viole), Pernelle Marzorati (triple harpe) et Albane Imbs (théorbe ou guitare) d’apparaître au premier plan, ce sont bien les voix qui portent la marque des Kapsber’girls. En duo ou en solo. La soprano Alice Duport-Percier, entre autres, dans une déchirante interprétation du célèbre Che si puo fare ?, de Barbara Strozzi, et la mezzo-soprano Axelle Verner dans des prestations toujours habitées, à l’instar de l’émouvant Habbi pièta di mè, d’Antonia Bembo.
L'ensemble construit un son tout à fait particulier et unique. Et cela donne envie d'en entendre plus !
Un vrai régal. Chaudement recommandé.