Var Matin, Septembre 2019
Dès que Fanny Azzuro commence à jouer, c’est un pur ravissement. Son charisme éclate au grand jour. Avec Claude Debussy, elle aime, tout simplement. Elle aime la vie, elle aime la nature, elle sait tirer toutes les émotions que peuvent contenir ces « reflets dans l’eau », cet « hommage à Rameau ». Avec Maurice Ravel, elle ose. Car le compositeur du célèbre « Bolero » était un avant-gardiste. Et Fanny Azzuro traduit à merveille cette indépendance, cet anticonformisme qui fait avancer toutes les cultures. Témoin ces « Oiseaux tristes »... comme si des oiseaux pouvaient être tristes !
Avec Rachmaninov, elle se déchaîne. Elle se met au diapason de ce compositeur puissant, dominateur, profond, quelque peu rebelle. Ici, ça « décoiffe ». Olivier Bellamy avait annoncé un grand récital en prélude à cette soirée : trois rappels lui ont donné raison. Read more