Le beau mois de janvier de Fanny Azzuro!
(…) Fanny Azzuro s'attache à la clarté des lignes et offre une large palette de nuances au long de ces 48 pièces. Quant à leurs différences en termes de coloration, dont « l'univers saturé de couleurs de Scriabine », mais aussi quant à un habile maniement du silence, si important chez chacun des musiciens, porté plus encore à la brièveté chez Scriabine. Et bien sûr s'agissant de cette composante du chant, sous-jacente dans bien des pièces, pas seulement de Chopin. Il s'en dégage aussi un sentiment d'urgence, parfois d'exaltation, et une belle énergie, privilégiant de larges écarts de dynamique. Singulièrement dans Chopin, qui voit plus d'une pièce être jouée sur le versant percussif. La pianiste s'avère paradoxalement plus mesurée dans les Préludes de Scriabine, dont elle assure avec brio les difficultés techniques.