Arts-Scène Diffusion

L'Achéron

EARLY MUSIC

Jean-Charles Hoffelé, Artamag, novembre 2016

 Francophile dans le tendre et dans le vif, dans le portrait de caractère, dans la danse et dans la mélancolie, avec en supplément un génie mélodique, un goût des phrases longues et portées qui ont toujours cet irrésistible parfum de chaconne, et aussi le soin de relier la musique instrumentale au monde de l’opéra. Car derrière ces Gavottes, ce Rigaudon impertinent que Joubert-Caillet fait génialement persifler aux flûtes, ces Airs, ce Caprice, cette Joye, des personnages paraissent, irrésistibles. Hengelbrock et ses Freiburger les jouaient un rien trop droites, comme prisonniers des quatre parties de cordes du manuscrit. Joubert-Caillet et son Achéron les habillent en costumes de fêtes, elles deviennent insensées de présence et de couleurs, désarmantes dans les confidences, piquantes dans les danses, troussant un album magnifique, rendant leur gloire aux musiques les plus françaises qui aient vu le jour de l’autre côté du Rhin.


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