Arts-Scène Diffusion

Quatuor Voce

STRING QUARTET

Stéphane Loison, Vieille Carne, février 2025

(…) on a assisté à un récital d’exception. Le quatuor a presque vingt ans d’existence seuls Cécile Roubin et Guillaume Becker (quel alto) sont depuis l’origine, ce sont eux qui sont l’âme, le style du Voce. Il a un répertoire assez large, alors le Ravel, l’incontournable quatuor, il pouvait le jouer sans partition tellement il le connait. Précision, osmose, entre les musiciens, vélocité maîtrisée, un allegro assai d’une perfection dans les attaques, bref cette version en ce matin de février était d’une grande beauté. Il l’a enregistré chez Alpha Classics. Le Mendelssohn, même s’il n’a pas sa place dans ce récital était pour nous un vrai plaisir égoïste (...) le Voce nous a fait vibrer ainsi que le public.

Volkmar Stickan, Nordwest-Zeitung, janvier 2025

Le Quatuor Voce français, qui à la longue fait partie de la ligue supérieure des quatuors à cordes européens, s'est gagné depuis longtemps une place au zénith des quatuors à cordes grâce à ses qualités artistiques exceptionnelles et à ses performances technico-musicales brillantes. À l'invitation de l'association Oldenburger Kunstverein, cet ensemble a donné un concert époustouflant  (…) Le Quatuor Voce emmène les auditeurs fascinés dans un grand voyage romantique de musique de chambre, qui passe par des sonorités bruyantes, presque symphoniques, avec des montées en puissance très intenses - mais aussi par un romantisme rêvé et mélodieux d'une beauté à couper le souffle - jusqu’à la finale exubérante, virtuose et entraînante.  

Patrick Szersnovicz, Diapason, mars 2023

C’est la richesse d’arrière-plan qui frappe sous les archets des Voce, dont la lecture pleine de souffle, d’exigence spirituelle et de sens du mystère va droit au coeur de l’œuvre.

S’imposent en priorité (...) l’éloquence, le lyrisme sensuel et mystérieux du Quatuor Voce.

Julian Haylock, The Strad Magazine, décembre 2019

This could well act as a musical metaphor for the Quatuor Voce, whose cantabile eloquence and tantalising espressivo restraint can be traced back at least as far as the classic Italian Quartet of the 1960s. Yet underlying the beguiling naturalness of their phrasing, and without resorting to HIP (historically informed practice) shock tactics, microcosmic inflections of internal balancing, articulation, dynamic and tonal colour combine to create a deeply compelling sense of emotional narrative. (…) However, the Quartet really comes into its own in the Schubert, in which the distinction between major and minor becomes so elusively obfuscated that at times it is hard to keep pace with the composer’s sleight-of-hand transitioning. To hear the Voce players tracing the music’s high-speed expressive interchanges with such acute sensitivity, captured in thrillingly tactile, lifelike sound, has been one of the highlights of my listening year.

Jean-Michel Molkhou, Diapason, octobre 2019

En quelques instants, on mesure le chemin parcouru par l’ensemble français dans l’autorité du ton et du souffle, dans la maîtrise des contrastes, et plus encore dans la profondeur de la vision. Leur sonorité est splendide, les attaques s’avèrent franches. Chaque mouvement livre pleinement la complexité de ses humeurs - énergie, passion, angoisse… 

Cette interprétation captée (principalement) en concert bénéficie d’un dialogue subtil et complice. On a beau chérir comme moi les (légendaires) versions des Busch, Amadeus ou autres Alban Berg, celle des Voce touche profondément par sa personnalité et par la justesse de son goût, qui évite tout débordement expressif inutile, même dans les accès de tourment (Andante). Elle séduit aussi par sa prise de risque (Scherzo) et par la manière dont les quatre musiciens semblent jouer leur destin à chaque mesure. Voilà qui témoigne d’une conception réfléchie, mûrie, cent fois remise sur le métier jusqu’au « moment unique de création, le concert, où on lâche prise et où les oeuvres jaillissent », écrivent-ils en préambule, soucieux de préserver leur spontanéité.

Cet engagement spirituel profite également au Quatuor n° 15 en ré mineur de Mozart, écrit quarante ans plus tôt. Le propos est intense, bien qu’un rien surexposé dans l’Allegro initial. En dehors des moments clairement opératiques - ici superbement défendus avec une éloquence charnelle, profonde et vivante - un ton un peu dépouillé (Andante) et un soupçon de fragilité nous auraient comblés. Après un gracieux Menuetto, le finale et ses miraculeuses variations trouvent ici un climat de conversation des plus raffinés. Un très beau disque, signature d’un quatuor très épanoui. 

Bernhard Neuhoff, Br Klassik, avril 2017

Le Quatuor Voce plonge dans les états émotionnels de l'excitation, mais divise judicieusement les forces. La perte de contrôle reste calculée, la sauvagerie et la beauté gardent les balances équilibrées.

François Lafon, Musikzen, mars 2017

(…) Les Voce, treize ans d’âge et un répertoire éclectique, ont leur part dans le coup de jeune qu’a connu le quatuor à cordes – français en particulier – ces dernières décennies. [...] Cela marche pourtant : sur scène (Janacek) ou sur la piste (Bartok), avec lumières savamment modulées et lettres enflammées de Janacek projetées sur écran, les Voce jouent la rudesse et la dépression, mettant sans excès l’accent sur l’essentiel parfum de terroir(s) propre aux deux compositeurs, enchaînant en bis sur des Piazzolla chaloupés (un autre terroir) avec danseurs de tango et le formidable accordéoniste-bandonéoniste Pierre Cussac. Salle comble, public un peu plus que Zénith mais pas tout à fait Philharmonie et encore moins salle Gaveau. Objectif atteint, donc.

Bruno Serrou, Classique d'aujourd'hui, mars 2017

Réunissant trois œuvres « Mittle Europa », le disque Lettres intimes tire son titre du second Quatuor à cordes de Leos Janácek (1854-1928). Les Voce instillent à ces trois œuvres [Quatuor à cordes de Leos Janaček, Quatuor à cordes n° 1 en la mineur op. 7 de Béla Bartók, Cinq pièces pour quatuor à cordes d’Erwin Schulhoff] une énergie vitale, une fraîcheur juvénile, une poésie pure qui transporte l’auditeur dans un univers d’une humanité douloureuse et charnelle que l’on retrouve pleinement dans leur disque.

Le public, qui découvrait ces pages dans sa grande majorité, ne s’y est pas trompé, réservant aux interprètes et au programme un accueil aussi spontané qu’enthousiaste. Dans le prolongement du Quatuor à cordes n° 1 de Béla Bartók aux élans populaires hongrois et des Pièces à danser d’Erwin Schulhoff, ouvert à tous les genres et des répertoires éclectiques avec des musiciens venant de divers horizons, le Quatuor Voce a tourné le dos au sérieux du programme du concert pour révéler son côté canaille avec le bandonéoniste Pierre Cussac dans une série de tangos qui ont suscité l’engouement d’un public plutôt jeune qui s’est assez vite essayé à ces mouvements de danse aux contours suggestifs qui demandent sens du rythme et souplesse extrêmes, le terme « cabaret » acquérant cette fois tout son sens. 

Laurent Grulus, RTBF, février 2017

Un disque où la cohésion et la beauté du son de la formation française éclatent au grand jour, et où, même dans les passages les plus âpres, la sonorité reste résolument belle et chaleureuse. Une production dans laquelle les phrases s'enfilent comme une grande et belle conversation, fut-elle parfois très animée !

Qobuz, octobre 2015

L’altiste Lise Berthaud se joint ici au Quatuor Voce, un brillant ensemble fondé voici une dizaine d’années et qui s’est depuis hissé aux plus hauts sommets internationaux, pour deux des plus considérables Quintettes à cordes du répertoire : le K. 515 de Mozart, écrit en 1787 – un véritable monument aux dimensions symphoniques – et le très tardif Op. 111 de Brahms, composé un siècle plus tard, en 1890. (…) Même l’élégiaque deuxième mouvement résiste à la morosité ! Lise Berthaud et les Voce, en parfaite symbiose, nous offrent une lecture d’une intense profondeur.


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