Schubert in love on tour!
Le ténor mêle les genres et les langues (italien, français et anglais) avec une aisance exaltante et une diction impeccable. Étonnamment, cette programmation présente une écriture vocale très lyrique, comme dans Arrivederci Roma de Renato Rascel, et une esthétique cohérente de bout en bout. On apprécie le timbre solaire de l'artiste, tout comme son émission vocale évoluant selon un chant très legato, même si le chanteur exploite avec tout autant de naturel les portamento caractéristiques qui traduisent la nonchalance typique de cette musique du milieu du XXe siècle.
L'ensemble Contraste se démarque particulièrement grâce aux arrangements de belle qualité de Johan Farjot, qui retranscrit notamment avec raffinement le virevoltant accompagnement de la chanson Sous le ciel de Paris d'Hubert Giraud, initialement jouée à l'accordéon. Tout comme les duos, ces musiciens et l'ensemble vocal de six voix entourent particulièrement bien le protagoniste de ce disque pour que la réussite soit au rendez-vous. Full article
L'admirable Sandrine Piau s'est mis à niveau - et non des moindres - de deux membres fondateurs de l'ensemble Contrste. En cela, sa voix a volontairement perdu de son éclat pour mieux communier avec les inséparables Arnaud Thorette et Johan pour une série de transcriptions pour voix, alto et piano. (...)
L'alto quand il est joué de la sorte, permet de passer dans tous ces états dans une même mélodie. Le piano impose dsa grande éloquence. Et la voix, avec un haut sens de la ligne et une délicatesse invulnérable, vient sublimer l'ensemble. Schubert n'a alors que ce qu'il mérite.
Le délicat accompagnement instrumental à peine posé, elle attaque, micro à la main, le début de Irrlicht (Feux follets). Et là, elle vous emballe direct. Avec sa voix, tant puissante que maîtrisée, elle envoie une diction de l’Allemand plus véridique que toutes les Lili Marlène de la terre, semblant transmettre, de manière incantatoire, la beauté mystérieuse et inaccessible des textes de Müller, Goethe, Rellstab, Rückert ou encore Claudius. Un brin empruntée au début, elle ne met pas longtemps, une fois constaté la proximité et la bienveillance de la salle, à ouvrir large sa voix, offrant un tour de chant absolument magnifique dans sa qualité et juste dans ses propos Il faut dire que l’équipe qui l’accompagne est de grand talent, tissant autour de cette épeire impériale une toile aux sonorités subtiles et vibrantes, faite du jazz doux-amer de Johan Farjot, de l’alto charmeur d’Arnaud Thorette, de la guitare joliment andalouse de François Aria, du groove chaloupé de la contrebasse d’Alix Merckx ou encore du swing fin et à propos du percussionniste Jean-Luc Di Fraya ! More details
(…) Accompagné par l’Ensemble Contraste, la complicité apparente entre les musiciens se rejoint en une prestation à triple facette. Le calme ponctué du clavier de Johan Farjot, enrobé et précis, vient s’accorder avec les tonalités vibrantes, soufflées et éthérées du violon alto d’Arnaud Thorette, laissant la chaleur de voix de Sandrine Piau apposer la limpidité de sa grande noblesse.
Le public charmé aura su trouver en ce récital un retour aux sources variées du romantisme, ponctué d’une certaine modernité et d’un naturel rafraîchissant. Ce premier récital de 2023 dans une programmation empreinte de surréalisme est applaudi par un public charmé. More details
C’est un théâtre archi complet qui s’est levé pour applaudir « Schubert in Love » (…) tous ont succombé au charme envoûtant de la voix de Rosemary Standley que l’on pourrait écouter jusqu’au bout de la nuit. Enfin, l’excellence des cinq musiciens qui réussissent le pari de rendre Schubert familier a achevé de conquérir le public. Ils touchent l’âme et l’esprit du compositeur avec un talent remarquable et donnent envie d’approcher son ouvre.
"La patte créative du duo Johan Farjot et Arnaud Thorette trempe toujours dans le pot magique : un entrelacement de toutes les influences musicales. Précurseurs il y a 25 ans, ils n’ont eu de cesse de se réinventer." (…)
Sur scène, Rosemary Standley, formation classique aux inspirations folk, pose sa voix sur la partition originale, lie (du verbe lier) de petits textes d’amour les « chansons retenues » : frémissements du début, grâce, impatience, désir, déception, mélancolie, extase, désillusion jusqu’à la mort de l’amour. Vaste programme où elle s’approprie l’espace avec délicatesse dans un jeu vestimentaire ivoire, noir et rouge. Les musiciens complices réagissent les uns aux autres. Les arrangements de Johan Farjot éclairent les œuvres du compositeur prolifique More details
Ce programme intégralement consacré à la musique d’inspiration juive possède toutes les qualités d’un projet longuement mûri. Ainsi Arnaud Thorette à l’alto et Johan Barjot au piano abordent-ils la Rhapsodie de Bloch et le Kol Nidrei de Bruch avec un mélange bienvenu d’intensité oratoire et de sincérité. (…)
(...) Johan Fargot est l'auteur d'un magnifique arrangement de Morenica, célèbre mélodie tradionnelle séfarade, chantée avec tendresse et sans emphase par Karine Deshayes, et plus encore d'une réduction pour violon et alto du fameux thème principal de La Liste de Schindler, composé par John WIlliams, qui revêt sous cette forme une troublante physionomie ravélienne.
(...) Superbly realized and recorded while featuring a brief, perceptive interview with Fajot and Arnaud Thorette, this is a diverse and revealing sequence of pieces that, familiar as they may well be are given renewed and almost always enhanced profile by such inquiring musicians.
(...) La voix de Karine Deshayes s'ancre dans les profondeurs chaudes, pour mieux se déployer, précise, limpide et riche avec une apparente facilité. La diction se fait narration fluide, au service d'une interprétation sensible et tempérée, parfois latente. La tessiture de la mezzo-soprano et son agilité enveloppante se font douces et protectrices, replongeant dans l'esthétique du siècle dernier, en grande cohérence avec les instrumentistes. Le piano précis et impalpable vient tempérer la profondeur du violoncelle, plus acerbe et vibrant, tandis que les airs du violon percent les aigus avec finesse.
L’Ensemble Contraste (à géométrie variable) est ainsi représenté ici par ce trio instrumental, dont la liberté de jeu sert la versatilité des instruments et des styles : la légèreté plus vive des instruments fait contrepoint avec les déceptions amoureuses dont traitent les textes et rappelle que cet ensemble s'intéresse aussi aux contrastes sentimentaux dans diverses esthétiques (de la musique classique au tango en passant par la comédie musicale, le jazz et la création contemporaine) More details
Entre l’Ensemble Contraste et Rosemary Standley, il ne pouvait qu’être question d’amour. Et Schubert, grand romantique, est un parfait point de rendez-vous pour ces virtuoses touche-à-tout. Provocateur de surprises depuis vingt ans, l’Ensemble Contraste cultive une musique savante accessible. Read article