Dada & Surréalisme
(…) il s’installe en salle, et se laisse emporter par les premières notes du Quatuor à cordes n°2 de Charlotte Sohy. Lui, ne connaissait pas la Quatuor Hermès, est bluffé par leur énergie. Et apparemment le violoniste Omer Bouchez aussi : D’entrain, son archet lui échappe. Élégamment, les trois autres l’attendent, et repartent de plus belle pour une première pièce endiablée.
Le festivalier, qui se savait difficile en cordes, est conquis. Il prend le temps d’écouter chaque instrumentiste un par un, les trouve prodigieux. Et leur son d’ensemble ! Chaque geste est infiniment précis, le son est profond, l’équilibre est parfait, les résonances riches. On ne peut qu’aimer ! Full article
(…) nous retrouvons le Quatuor Hermès seul dans le romantisme d'un Brahms dont ils ont déjà enregistré une splendide – sans doute la meilleure version de ce début de siècle – intégrale des quatuors avec piano, pour le label La Dolce volta. À présent dans le Quatuor à cordes n° 2 en la mineur op. 51 n° 2, les violons de Omer Bouchez et Élise Liu (sur Tononi 1730), l'alto de Lou Yung-Hsin Chang et le violoncelle de Yan Levionnois se lancent dans la partition avec cette rondeur et cette flamme entendue seulement ces dernières années de la part de formation comme le Quatuor Jerusalem. D'un son plein au lyrisme ardent, le Quatuor Hermès valorise chaque intonation et chaque contraste sans jamais trop en rajouter, pour faire chanter cette partition, particulièrement valorisée ce dimanche par la chaleur rauque du violoncelliste. Full article
Splendide de bout en bout, le violoncelliste ressort tant par la chaleur de son instrument à chaque phrase d’archet, notamment lorsqu’il doit porter les thèmes, que par ses pizz, si marquants au Lento pour accompagner le premier violon, que ses trois collègues ne parviennent pas à retrouver la même ampleur pour l’escorter ensuite lorsqu’il tient lui-même le thème principal. Bien accordée par plus de discrétion, la seconde violon Elise Liu attire plus par sa minutie lorsqu’elle doit reprendre les grandes phrases que l’altiste Yung-Hsin Lou Chang, un peu plus effacée du fait de la moindre importance donnée à sa partie et par Yan Levionnois à sa gauche, vibrant jusqu’au passage lent du Finale, et pour le reste superbement accordé au jeu joueur et plein de coloris des autres musiciens pendant le Molto vivace.
Le Quatuor Hermès, messager des géants
Quinze ans d’âge déjà pour le Quatuor Hermès : on serait tenté de parler déjà de maturité après le défi brillamment relevé de l’invite faite à deux géants de la musique de chambre. En messagers de l’au-delà, les Hermès ressuscitent d’abord la synergie complexe du Quatuor n° 2 de Brahms (...) Razumowsky: de cette « musique de cinglé » les Hermès tirent un Allegro d’une chaleur infinie, un Adagio déchirant, tout en suspension, un Allegro final centré autour d’un magnifique échange de pizzicati.
(…) Outre le Quintette pour piano et cordes de Brahms, Florent Boffard et le Quatuor Hermès proposent la transcription par Webern de la Symphonie de chambre op. 9 de Schoenberg où chacun perce, par une lecture aérienne et subtile, les secrets chambristes de cette page expressionniste en un mouvement. More details
(…) S’ils ne manquent pas de varier les sonorités, abandonnant par moments le vibrato pour construire de grandes nappes sonores lisses et hypnotiques, les quatre instrumentistes n’oublient pas pour autant de préserver la continuité de la phrase à tout instant, soignant notamment les passages de témoin entre premier et second violon, qui sont d’une fluidité époustouflante. Les dialogues entre musiciens prennent une tout autre forme dans le « Rondo » final : portées par une espièglerie sympathique, les interventions fulgurantes de chacun ressemblent à autant de provocations destinées aux trois autres. L’essentiel du mouvement étant fait de phrases malicieuses, sautillantes, accompagnées de notes piquées ici très sèches, chaque thème chanté surgit comme un véritable enchantement. Au violon, le son d’Omer Bouchez, poétique mais sans lyrisme exagéré, porte à merveille les mélodies lumineuses imaginées par la compositrice. more details
(...) Mais ce sont surtout les Hermès qui forcent l’admiration : si chacun des solos donne à entendre une personnalité bien distincte – de l’exaltation d’Elise Liu au recueillement d’Omer Bouchez, de l’élégance de Lou Chang à l’assurance de Yan Levionnois – les individualités disparaissent dans des tuttis incroyablement homogènes. S’appuyant sur un travail d’archet impressionnant, les quatre instrumentistes trouvent exactement les mêmes attaques, apportent au son le même soutien, et parviennent ainsi à ciseler des accompagnements délicats, comme à jubiler dans des fortissimos paroxystiques qui font trembler le spectateur. More details
Le quatuor à cordes Hermès nous livre sa vision de deux des sommets schubertiens dédiés à la formation, celui des quatuors n° 13 « Rosamunde » et n° 14 « La Jeune fille et la mort ». À l’approche davantage lyrique et irrémédiablement nostalgique du premier répond une version farouche et tendue du second.
(...) le Quatuor Hermès renouvelle sensiblement le propos par la vaillance de son engagement et par la véracité altière d’un discours urgent et dramatisé à l’envi. More details
les quatre membres du Quatuor Hermès ont séduit le public par leur complicité et leur flamme musicales (...). More details
(...) Le Quatuor Hermès, que l’on ne présente plus, lui donne toute son expression sensible, avec une liberté de jeu et une élégance suprêmes. Les passages enfiévrés, les contrastes affirmés, la plénitude, la rondeur participent d’un discours qui passionne. L’équilibre est idéal, où chacun tient sa place dans une concentration et une écoute exemplaires. La beauté des timbres, leur fusion, le naturel des traits virtuoses, tout concourt au régal. More details