Arts-Scène Diffusion

Gaëlle Solal

GUITARE

Photo Patrick Fouque
Photo Romain Chambodut
Photo Romain Chambodut
Photo Romain Chambodut
Photo Romain Chambodut

Gaëlle Solal (version longue) Guitare

 

“La guitariste Gaëlle Solal est un véritable phénomène. Elle le démontre ici, avec panache, au sein d’une musicalité où la finesse de jeu n’est pas le moindre atout. L'un des plus grands enregistrements consacrés à la guitare classique de ces dix dernières années. Tout ici est équilibre parfait, virtuosité pleine d'émotion, musicalité tangible à couper le souffle, dans une prise de son détaillée et précise à la perfection.” OpusHD.net

 

Fille de parents mélomanes, Gaëlle Solal découvre la guitare classique à cinq ans, lors d’un petit concert dans une arrière-cour qui prend des allures de révélation. Elle entre au Conservatoire de Marseille l’année suivante, où René Bartoli lui enseigne la guitare dans les règles de l’art, du jeu… et du défi ! Contre l’avis de ses professeur.e.s de Terminale, qui lui voient un brillant avenir en école de commerce ou en mathématiques, elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à l’âge de 16 ans. Il y a des rêves qui vous collent à la peau et ce carnet d’enfant sur lequel est noté: « Quand je serai grande, je veux être danseuse et musicienne » peut en témoigner.

Du Conservatoire, Gaëlle garde le souvenir vibrant d’une masterclasse de Léo Brouwer, célèbre compositeur cubain, qui la sélectionne pour le récital des meilleur.e.s élèves. Après trois années, non dénuées de quelques adversités, elle achève le CNSM avec le 1er Prix de guitare à l’unanimité, le DFS mention très bien et une volonté démultipliée. Joueuse, ambitieuse et fébrile à l’idée de passer à côté d’un nouveau défi, elle participe à des concours internationaux en parallèle de son Master à la Hochschule für Musik de Cologne. En 1998, elle devient la première Française à gagner l’un des plus grands concours de guitare classique, le concours d’Alessandria (fait unique:  le deuxième prix ne sera pas attribué). Ce grand prix marque le début de sa carrière internationale. Finaliste de la Concert Artist Guild de New York, du Forum Guitar Wien, du Concours International de Benicasim et du Concours International René Bartoli, Gaëlle a remporté douze prix dans des concours nationaux et internationaux. Elle est aussi lauréate d’honneur de la Fondation Beracasa, Fondation Meyer, Fondation Emma Contestabile, Fundación La Caixa, Fondation BNP Paribas, de l’Accademia Chigiana et Mécénat Société Générale.

Au début des années 2000, Gaëlle Solal s’installe en Andalousie où elle décroche un poste de professeure agrégée aux Conservatoires supérieurs de Cordoue et de Séville. Pendant ces sept années d’enseignement, elle ne cesse jamais d’apprendre et suit des masterclasses à travers le monde, notamment celles de Roland Dyens, Oscar Ghiglia, Antigoni Goni, Alvaro Pierri et Joaquin Clerch. En 2002, CulturesFrance la sélectionne dans la Série Déclic. Suivront des tournées en Inde, Afrique, Asie du Sud-Est, États-Unis, Mexique, Canada et Allemagne.

En 2006, après dix ans au sein du duo Astor, Gaëlle Solal reprend sa carrière solo, gagne dans la foulée le deuxième prix de la prestigieuse Guitar Foundation of America et se produit dans plus de quarante pays : à la Purcell Room de Londres, la salle Cortot, au théâtre Mogador, la salle Corum de Montpellier, au Grand Théâtre de Bordeaux, à l’Oji Hall de Tokyo, au Concert Hall de Kyoto, au Teatro Maestranza de Séville, au Teatro Comunale d’Alexandrie, au Merkin Hall de New York, à l’Organisation des États américains de Washington, au Zellerbach Hall de Berkeley, au Centennial Concert Hall de Winnipeg et pour les festivals de Radio France à Montpellier, les Flâneries musicales à Reims et le Festival de Torroella de Montgrí.

Gaëlle affectionne la musique de chambre et les collaborations: duo de guitares Astor, avec le chorégraphe et breakdancer Julien Carlier, en chambriste avec la mezzo soprano Sarah Théry, les clarinettistes Florent Héau et Antonio Salguero, le bandonéoniste Jérémy Vannereau, le Chœur Nicolas de Grigny, l’Ensemble Allegri, le choeur Variatio, l'ensemble Zahir et en soliste avec le Berkeley Symphony, l’Orchestre de la Garde Républicaine, l’Orchestre Philharmonique de Turin et le Winnipeg Symphony Orchestra. Passionnée de musique contemporaine, elle réalise la première interprétation du concerto de Maurice Ohana en Italie, la création mondiale du concerto de Naomi Sekiya avec Kent Nagano ainsi que la création de trois nouvelles pièces lors du Festival international de la guitare de Córdoba. La compositrice Elodie Bouny vient de lui dédier le concerto Nodus pour guitare et orchestre.

En 2009, une escapade inespérée au Brésil fait prendre un nouveau tournant à sa carrière. Ce sont les rodas interminables qui raniment sa curiosité et son excitation enfantine pour une musique qui ne se joue qu’au rythme du plaisir, des émotions et de la liberté. A son retour, Gaëlle déballe de ses valises une foule de partitions et un nouvel élan vital. Elle renonce à l’enseignement pour se consacrer pleinement à son amour infini pour la scène et à tout ce qu’elle aimerait apprendre : claquettes, mimes, clown, beatbox, danse contemporaine, jazz et musiques populaires, improvisation théâtrale… De toutes ces expériences naîtra le spectacle Crazy Nails en duo avec Boris Gaquere, qui fusionne jeu clownesque et musiques de tout style, ainsi que le programme de l’album “Tuhu”.

Plus attachée à la liberté qu’au dogme, Gaëlle Solal passe sans encombre du solo solennel en robe longue au duo clownesque, de Bach aux Beatles, de la musique contemporaine à la musique baroque. Engagée et solidaire, elle se bat pour la présence et la visibilité des femmes dans le monde de la guitare et dans les programmations de concerts et de festivals à travers l’association Guitar’Elles dont elle est la fondatrice. Elle réside à Bruxelles depuis 2011 et enseigne au Conservatoire Royal de Gand.

 

Août 2023


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