Le son se montre très riche, ample, appuyé sur un grave rocailleux, mais le geste demeure toujours cursif, aérien (les préludes, y compris celui de la Suite n°4). Les courantes partent d'un pied léger tandis que les gigues n'hésitent pas à marquer les appuis, sans lourdeur. Sans lourdeur ni pathos sont également abordées les sarabandes dans lesquelles se déploient la "polyphonie virtuelle" recherché par l'artiste. Emmanuelle Bertrand a ménager le grain du son, la densité du bois, l'élan chorégraphique et la contemplation "sans rien (...) qui pèse ou qui pose".
5 étoiles
5 Diapasons, Octobre 2019
Si les cordes sont en boyaux, pour la qualité du timbre, la lecture se tient à l'écart des codes "baroques". Ledit instrument se prête à des sonorités moelleuses autant que percutantes, qu'Emmanuelle Bertrand déploie sans réserve.
La photo de couverture nous présente la musicienne le menton levé, dans une attitude de défi implacable, yeux et bouches fermés. Ce volontarisme imprègne tout un album sur lequel ne pèse aucune convention. On est saisi par des rubatos inattendus, des relances sèches, des tempos jamais uniformisés. Il y a là une verdeur de ton que nous ne connaissions guère.
5 diapasons
ACTUALITÉ
En octuor
Emmanuelle Bertrand se produit en octuor à l'Amphithéâtre de la Philharmonie de Paris avec les musiciens de l’ONDIF ce samedi…
Emmanuelle Bertrand se produit en octuor à l'Amphithéâtre de la Philharmonie de Paris avec les musiciens de l’ONDIF ce samedi 13 décembre à 11h dans un programme des plus variés: Chorals de Bach, Suite de Carmen de Bizet, Barcarolle d’Offenbach, Extraits de Casse-Noisette de Tchaïkovski.