Printemps Sacré
Psalmus, 2024
Lila Hajosi, direction
Eulalia Fantova & Clémence Faber, mezzos
Julie Azoulay & Lauriane le Prev, contraltos
Matthieu Chapuis & Olivier Merlin, ténors
Guglielmo Buonsanti & Sébastien Brohier, basses
En 3 actes, l’Ensemble Irini en octuor a cappella raconte un voyage initiatique, entre effondrement et renaissance, sur le fil d’Ariane de la résilience. Né au creuset des secousses et des incertitudes de notre temps, entre crises sanitaires et climatiques, guerres et replis identitaires, Printemps Sacré est une ode à la vie, à la jouissance, et à l’espoir.
Ce récit allégorique suit deux destinées fracturées.
La première est celle d’un compositeur exceptionnel : Isaac, génie trop souvent oublié de l’école franco-flamande, concurrent de Josquin, dernier hériter de Dufay et Binchois, qui connaît les affres de la guerre et de l’effondrement de son monde dans les bûchers de Savonarole, et le long exil, avant le retour tant espéré, dans sa Florence, au terme de sa vie.
La seconde, en miroir, est celle d’un pays continuellement secoué par la guerre et les invasions, dont le patrimoine musical, récemment consacré par l’UNESCO, constitue par sa seule existence un acte de résistance.
Avec « Printemps Sacré » l’Ensemble Irini en octuor, raconte ces chemins de deuil et de retour à la Vie, à travers des oeuvres à 3, 4 et 6 voix d’un raffinement et d’une subtilité jamais égalée.
Camille De Rijck, La Libre Belgique, novembre 2024
En formation d'octuor a cappella, l'ensemble explore un programme qui mêle philosophie, anthropologie, traumatologie et qui met en regard le compositeur Heinrich Isaac et la musique liturgique de Géorgie. Passionnant et admirablement exécuté.
Nicolas Le Clerre, Première Loge, novembre 2024
Il émane de ces voix graves et profondes une sérénité et une forme de sagesse dont la sincérité bouleverse. (…) Les trois pièces funéraires qui constituent le cœur du programme imaginé par Lila Hajosi sont toutes d’une beauté inouïe, portées par des harmonies vocales qui sont désormais la marque de fabrique de l’Ensemble Irini.
Hilaire Vallier, Famille Chrétienne, novembre 2024
Le rendu est saisissant : pour certaines pièces, nonobstant la langue, on ne sait plus qui est qui. Deux poumons, mais une seule foi.
Sophie Bourdais, Télérama, novembre 2024
Chez Irini, ensemble à géométrie variable réunissant ici deux mezzos, deux contraltos, deux ténors et trois basses, le tissage polyphonique s'organise à un ou deux chanteurs par voix, sans soprano, avec des basses profondes qui tirent la pâte sonore, sans l'assombrir, vers le médium et le grave. D'autant plus exposés qu'aucun instrument ne les accompagne, les timbres sont superbes, bien caractérisés et poutant fusionnels. Une quête de profondeur et de pureté guide pour le meilleur le travail sur le son, qui confine au sublime dans le motet Virgo Prudentissima, aux allures de vitrail polychrome et transformiste.
Gérard Pangon, Musikzen, novembre 2024
D’emblée, un motet d’Heinrich Isaac définit la quête de la pureté et du sacré, et donne le ton de cet album exigeant, mais passionnant où l’on découvre les beautés des chants liturgiques de Géorgie, interprétés avec une rigueur qui tend vers la perfection.
Pierre Lamy, Qobuz, octobre 2024
Spécialiste des programmes en regards croisés, le remarquable ensemble vocal Irini livrait en début de mois Printemps sacré, un programme audacieux présentant en miroir les polyphonies Renaissance d’Heinrich Isaac et d’autres chants liturgiques géorgiens de la même époque : une rareté à ne manquer sous aucun prétexte.
Yvan Beuvard, Forum Opéra, octobre 2024
Toutes leurs interpretations, a cappella, se signalent par la qualité d'émission, la fraîcheur, la souplesse et la rigueur (…) l'Ensemble émet son chant, rond, charnu, avec une rare souplesse et une remarquable conduite des lignes.
Lara Othman, Classykeo, octobre 2024
(…) La richesse, la profusion de couleurs vocales touchent d’abord l’auditeur, du fait de ces ensembles de voix basses, sombres, superposées les unes aux autres, relevées par les lumières des voix claires des mezzos. Mais ce qui frappe le plus, au fur et à mesure de l’écoute, c’est la rigueur, la précision avec laquelle est menée l’interprétation – un travail de dessin, de tracé du contour de la musique par les voix, comme pour une figure géométrique. Mention spéciale à la petite incursion dans la liturgie grecque avec le Christos Anesti, où là aussi, le travail de la netteté des voix semble sculpter la musique. Une réussite, pour l’Ensemble Irini, dans ce travail à la fois de recherche et de restitution vocale. Article complet