Fanny Azzuro
PIANORachmaninov
Les Paysages de l'âme: 24 Préludes
Rubicon, 2021"Enregistrer l'intégrale des Préludes, c'est comme peindre des notes avec une palette sonore illimitée", écrit la pianiste Fanny Azzuro dans les notes de son premier album pour Rubicon. Jouer cette musique est exaltant. Le danger est de perdre le contrôle de ses émotions et de céder à la tentation d'accumuler le pathos dans une musique si naturellement expressive...".
Vidéos
Presse
Alice de Chirac , Palacescope, Novembre 2022
Des climats tumultueux, rêveurs, parfois nostalgiques se succèdent dans un déluge de notes. Au clavier, Fanny Azzuro révèle comme personne l'âme de cette musique russe. Elle est la première pianiste française à graver l'intégralité des Préludes de Rachmaninov, dans son nouvel album, The Landscapes of the Soul, un enregistrement d'ores et déjà de référence.
Luca Segalla, Musica - rivista di cultura musicale e discografica, Septembre 2022
(…) elle y arrive en fait par le phrasé, par les brusques accélérations et le mouvement inquiet du profil mélodique, en est la preuve aussi le Prélude en Re op. 23 no 4, tranquille au début et ensuite agité. En outre, contrairement à la plupart des pianistes (…) qui dans le fortissimo ont tendance à forcer le son, Fanny Azzuro arrive à obtenir des sonorités délicates même dans le forte et le fortissimo, en créant une efficace tension dramatique sans pourtant perdre contenance, elle possède aussi une belle virtuosité, comme le révèlent les octaves, les doubles tierces et les doubles sixtes.
(…) dans la transparence du toucher et dans la nervosité du phrasé de cet enregistrement serpente une inquiétude, à y regarder de plus près, très russe. Fanny Azzuro montre par conséquent qu’il peut exister une voie alternative pour interpréter Rachmaninov, en prouvant que dans les Préludes on peut être profond sans être théâtral, inquiet sans être sombre, lumineux sans être rassurant.
Bertrand Boissard, Diapason, mai 2022
Les moyens confortables de Fanny Azzuro lui permettent de relever le défi des exigeants « paysages de l’âme » que sont les Préludes de Rachmaninov. L’Opus 23 n.7, enlevé d’un seul souffle, l’Opus 32 n.2 à la singularité admirablement sentie…
Sébastien Foucart, ConcertoNet, Avril 2022
L’interprétation, très détaillée, dégage une émotion authentique due à l’absence d’effet et à une grande rigueur stylistique. La sensibilité à cette musique se manifeste en permanence, avec de très beaux climax – l’Opus 32 n°10, vibrant et touchant, se révèle plus réussi encore. L’expression demeure juste, même dans les passages de grande virtuosité dans lesquels Azzuro développe un jeu toujours net et précis, soigneusement articulé. L’écoute du disque d’une traite procure une impression de relief et de perspective, et chaque pièce fait l’objet d’une caractérisation parfaite, grâce à des effets d’éclairage assez subtils. L’ensemble s’articule harmonieusement, avec des contrastes bien marqués et de beaux moments de respiration. Plus de détails
Melissa Khong, Classica, Mars 2022
(…) Fanny Azzuro a su trouver sa place. Elle est non seulement la première Française à enregistrer l'intégralité des 24Préludes, mais elle en offre une vision singulière où la délicatesse et la luminosité rivalisent avec la flamboyance et la virtuosité. En attestent les Préludes les plus délicats, tel l’opus 32 n° 11, d'une grâce insigne, véritable danse animée par les doigts de fée de la pianiste. La subtilité du jeu et sa grande retenue, qui rappellent Moura Lympany (Decca, 1941-1943, puis 1951) mais la distinguent de l’implacable Lugansky (Harmonia Mundi, 2018, Classica n° 201). révèlent en filigrane la richesse et la nostalgie de ces pages (…) Fanny Azzuro laisse sa propre empreinte sur ces Préludes, paysages d’une âme tendre et lumineuse.
Huntley Dent, Fanfare Magazine, Février 2022
Ce qu'elle recherche est une expression de l'âme, qui place le sentiment, le sens et la beauté avant la technique. D'une part, elle veille à ne pas exagérer le haut romantisme de Rachmaninov. (…)
L'utilisation du rubato par Azzuro n'est pas exagérée, même si son style est certainement poétique et personnel. (…)
Elle ne trahit ni ne déforme la musique ; tout est une question de toucher, la clarté et les détails prédominent. (…)
Ils fusionnent en un bel album et un ensemble de Préludes que tout amateur de la musique pour piano de Rachmaninov devrait découvrir.
Alain Duault, Classica, Février 2022
Sans oublier trois disques Rachmaninov, (…) et celui de Fanny Azzuro qui rassemble les 24 Préludes avec une émotion douloureuse qui conduit à une intimité lyrique et poétique dont l’impétuosité de l’opus 32 en particulier fait respirer haut.
Thierry Vagne, Musique classique & Co, Janvier 2022
(...) homogénéité, dosage très fin des sonorités et des dynamiques au service du chant et de l’atmosphère, sans brutalité ou clinquant même dans les pièces les plus rapides.
C’est ici la mélancolie qui imprègne les deux cycles ; Fanny Azzuro y instille une sorte d’intimité qui capte l’attention de bout en bout.
(...) il est difficile de résister au charme de ce nouvel enregistrement – enregistré qui plus est par Étienne Collard.
Un très beau disque.
Emmanuelle Giuliani, La Croix L'Hebdo, Janvier 2022
Sous les doigts de Fanny Azzuro, le lyrisme poignant de Rachmaninov s’épanouit en un bel équilibre entre la passion et l’intégrité, la griserie du piano roi et la clarté des lignes. L’artiste instaure un climat ardent où flotte une mélancolie, particulièrement émouvante dans les préludes au tempo retenu ou ceux qui sollicitent le grave de l’instrument. Cette délicatesse trace les contours d’une interprétation profonde mais sans pesanteur qui s’adresse à l’auditeur comme à un ami, à un confident (…).
Gérard Pangon, Musikzen, Janvier 2022
(...) Dès l’ouverture avec le célèbre Prélude n°2 en ut dièse mineur opus 23, Fanny Azzuro donne ainsi le ton : elle ne joue pas sur la densité ou le caractère dramatique mais cherche à aller au delà, à atteindre la mélancolie à travers la mélodie, comme pour esquisser une réponse à la question de Dostoïevski dans L’Idiot : « Quelle beauté sauvera le monde ? » Tout au long de l'album, son interprétation très personnelle, délicate et sensible est de la même veine. Poétique ou impétueuse, elle est d’un lyrisme touchant. Plus de détails
Norman Lebrecht, Slippedisc, Décembre 2021
She calls the record The Landscapes of the Soul and she explores them with a wide-eyed curiosity and therapeutic calm.
Laurent Erre, Homme Deluxe, Décembre 2021
(…) Fanny Azzuro trace son sillon en France, mais aussi en Europe, aux États-Unis, au Brésil, passionnée de musique russe, sous l’influence de Boris Petrushansky, dont elle a suivi les cours, elle grave les 24 Préludes du chantre de l’âme russe post-romantique, Rachmaninov. Une oeuvre qui s’inscrit dans la filiation des 24 Préludes de Chopin, son illustre prédécesseur. Filiation que nous livre avec brio et une sensibilité féminine remarquée cette artiste talentueuse, passionnée de… tango!
Hebdoscope, Novembre 2021
(...) Fanny Azzuro délivre une sorte de supplément d’âme. Loin des sempiternels démonstrations de force notamment dans le si connu cinquième prélude, la vision de la pianiste entrevoit un voyage, un songe musical dans lequel, à l’image d’un Radu Lupu, elle attrape son auditeur pour l’enchanter.
Point de puissance mais plutôt une émotion portée par un toucher remarquable, une douceur et une profondeur irradiant d’une technicité sous-jacente qui tantôt ressemble aux vents des steppes, tantôt prend l’aspect de cette glace qui recouvre à la fois les fleuves sauvages russes et craque sous la lumière des notes.
Vincent Cressard, Ouest France, Novembre 2021
(...) Au clavier, Fanny Azzuro dépeint avec poésie, fougue et inspiration, ce cycle de préludes conçus comme de petits tableaux sonores. Tradition populaire, rythme de la danse, couleurs orientales et cloches des églises, ces "paysages de l’âme" sont un hymne sublime à la nature et un chant d’amour nostalgique à la terre natale de Rachmaninov.
S.F., Le Républicain Lorrain - Thionville, Novembre 2021
(...) Puis le célèbre Rhapsodie in blue a été rehaussé par la présence de la pianiste Fanny Azzuro qui a fait danser ses doigts sur le clavier avec tant de grâce et de talent. Il n’en fallait pas davantage pour transporter les mélomanes se laissant bercer par les sonorités jazzy de ce concerto.(...)
Martine Dumont-Mergeay, La Libre Belgique, Novembre 2021
(...) Au-delà de la maîtrise technique, souveraine, l’artiste déploie dans ces pièces assez courtes et changeantes ces “paysages de l’âme” – une gamme infinie de couleurs et de sensations comme dans l’improvisation, avec liberté, élan et naturel. Le tout organiquement guidé par la science du contrepoint et la ligne de chant.
Resmusica, Novembre 2021
Une grande réussite alliant une intense subjectivité interprétative avec un profond respect du texte (…)
Au-delà d’une technique irréprochable (opus 23 n° 7-8 et 9), et d’une palette de sonorités tour à tour fondante, impalpable (opus 32 n° 5) ou plus corsée dans les pages les plus elliptiques (opus 32 n° 1 et 8), mais jamais dure même dans les fortissimi les plus péremptoires (opus 23 n° 2, conclusion de l’opus 32 n° 13), Fanny Azzuro défend de nouveaux enjeux où, à un respect scrupuleux de la partition, répond un besoin permanent d’élévation spirituelle et de « mission artistique » (…) Au-delà d’une dimension spécifiquement « russe », la pianiste française universalise de manière sublime les débats, et donne un éclairage nouveau, différentié et très nuancé de ces vingt-quatre manières d’être.
On ne peut qu’admirer par delà le parfait dosage des plans sonores, et une sonorité toujours contrôlée, ce sens du discours certes très instinctif voire impétueux, mais superbement pensé dans son articulation et architecturé dans son énoncé (…) Fanny Azzuro renouvelle sensiblement le propos et subjugue par cette approche interprétative féline et instinctive alliée à une maîtrise technique éprouvée et au total respect du texte : bref, une nouvelle référence en la matière !
Pierre Gervasoni, Le Monde, Octobre 2021
(…) Un jeu à la fois décidé et posé, profond et éclairant, une descente en soi qui révèle un espace de partage illimité. Et, par-dessus tout, une lisibilité qui ne va pas à l’encontre du caractère torrentiel propre à l’expression du compositeur. Sous les doigts de la jeune pianiste, tout est parfaitement articulé: la note colorée au sein d’un agrégat, l’accord déployé aux service d’une mélodie, le chant transcendé par une effusion virtuose. Qu’ils séduisent par la fluidité (n°1), le relief (n°2) ou la mobilité (n°7), les Préludes de l’op. 23 réalisent un parfait équilibre entre élan instinctif et parcours réfléchi. Pourvus d’un semblable magnétisme, ceux de l’op. 32 (le lancinant n°2, l’étourdissant n°8, le translucide n°12) confèrent à cet enregistrement le statut de référence.
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