Arts-Scène Diffusion

Quatuor Hermès

QUATUOR À CORDES

Rosamunde - Der Tod Und Das Mädchen

SCHUBERT

Rosamunde - Der Tod Und Das Mädchen

La Dolce Volta, 2021



Tour à tour d’une ampleur symphonique et d’un lyrisme intimiste, d’une noirceur saisissante et d’une douceur enveloppante, ces deux monuments chambristes révèlent le double visage de Schubert. 
Fin 1822, Schubert apprend qu’il a contracté une maladie vénérienne. Ses espérances sont «réduites à néant», amitié et amour se muent en « torture ». Il jette toutes ses forces dans le travail et entame la partie la plus profonde de son œuvre. Naissent alors le cycle de lieder La Belle Meunière, puis, en 1824, le Quatuor Rosamunde, la Sonate Arpeggione et le Quatuor La Jeune Fille et la Mort. Il laisse de plus en plus d’œuvres inachevées, mais tout ce qu’il termine prend une dimension nouvelle. Ses quatuors ne sont plus du « premier violon accompagné » : ils gagnent en expressivité, en puissance et en richesse symphonique. 
Le Quatuor à cordes n°13 en La mineur, D.804 Rosamunde fut le seul imprimé et exécuté en public du vivant de Franz Schubert. C’est une œuvre murmurée, avec ses trémolos, ses unissons de mélodies, ses modulations. Ce quatuor à cordes est profondément touchant par ses confidences sans véhémence ni dramatisme. Hymne nocturne à la nostalgie, il est fragile et ne doit être joué ni désolé, ni trop léger, toujours dans l’ambiguïté entre rosée et larmes. 
Schubert y fait entendre une musique ni gaie, ni triste, tout simplement fraternelle. Le Quatuor à cordes n° 14 en Ré mineur, D. 810 La Jeune Fille et la Mort est une pièce dictée par le désespoir. Schubert rejoint Mozart qui disait que la mort est la meilleure amie de l’homme. Il écrit son quatuor en Ré mineur, tonalité du Requiem de son aîné. Très dramatique, le premier mouvement est une lutte pour la vie. Dans le deuxième mouvement, la mort est acceptée. Le drame revient dans le troisième mouvement de manière ironique. Puis l’œuvre se termine par une danse de mort, un presto sous forme de tarentelle (la danse italienne inventée pour soigner la piqûre de la tarentule). Dernier accord en Ré mineur. L’issue tragique ne fait aucun doute…


Presse

Benedict Hévry, ResMusica, janvier 2022

Le quatuor à cordes Hermès nous livre sa vision de deux des sommets schubertiens dédiés à la formation, celui des quatuors n° 13 « Rosamunde » et n° 14 « La Jeune fille et la mort ». À l’approche davantage lyrique et irrémédiablement nostalgique du premier répond une version farouche et tendue du second.
(...) le Quatuor Hermès renouvelle sensiblement le propos par la vaillance de son engagement et par la véracité altière d’un discours urgent et dramatisé à l’envi. Plus de détails

Bernhard Neuhoff, BR Klassik, Octobre 2021

(...) Kein Quartett, das durch auffällige Aktionen auf sich aufmerksam macht. Einfach nur sehr, sehr gute Musikerinnen und Musiker. Denen alle technischen Möglichkeiten und alle Farben zur Verfügung stehen: Beim Quatuor Hermès klingt Schuberts Musik flüsternd, verführerisch sinnlich, atemlos gehetzt und manchmal auch selbstvergessen glücklich. Es gibt junge Quartette, die krassere Dinge machen als das Quatuor Hermès. Aber es gibt in ihrer Altersklasse nur wenig bessere. Ein tolles Album, ein tolles Ensemble. Plus de détails

Béatrice Mouedine, Radio classique, Octobre 2021

(...) Omer Bouchez, Elise Liu (violons), Lou Yung-Hsin Chang (alto) et Yan Levionnois (violoncelle) perçoivent bien cette ambiguïté des finals schubertiens : nos quatre instrumentistes dansent ici sur un volcan, sans rien abdiquer de leur parfaite cohésion. On en ressort bouleversé. Plus de détails

ACTUALITÉ

Dada & Surréalisme

Le Quatuor Hermès & le pianiste Guillaume Bellom investissent le Grand Manège de Namur ce 21 novembre afin d'y donner…

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Le Quatuor Hermès & le pianiste Guillaume Bellom investissent le Grand Manège de Namur ce 21 novembre afin d'y donner un programme "sur mesure" autour de la thématique Dada & Surréalisme: à l'aube d'un XXème siècle sous tension mondiale, les cercles artistiques cherchent à fuir l'esthétisme et les valeurs bourgeoises qui ont jusque-là gouverné les différents courants du XIXème... L'Art se concrétise au travers d'objets du quotidien avec le dadaïsme, ou s'évade du côté des rêves avec le surréalisme. Les œuvres musicales sont vues comme des objets dont les dimensions se mesurent en temps et en son, invitant les compositeurs à chercher de nouvelles textures et de nouvelles formes... En chef de file, Satie ira même jusqu'à ramener des sons du quotidien au sein de Parade, en incluant une machine à écrire ou encore des sirènes ! Ce programme est une invitation à la redécouverte de ce monde nouveau, vu et entendu par les yeux et les oreilles de ceux qui l'ont exploré au moment de sa Création...


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