Arts-Scène Diffusion

Ensemble Contraste

MUSIQUE DE CHAMBRE

Jean-Luc Clairet, ResMusica, décembre 2020

Rosemary Standley possède un timbre unique, d’un grain presque anachronique, tout de mélancolie voilée : une manière de troubadour de notre temps. Une présence magnétique aussi, que les seuls concerts permettent d’appréhender, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte juste avant que la crise sanitaire n’interrompe la série de concerts prévue pour accompagner la parution de ce Schubert in love, audacieuse revisitation du génie éponyme. Si l’on regrette l’absence de l’irrésistible adaptation, en concert, de An Sylvia, les 15 numéros restants invitent quelques hôtes de luxe en la personne d’Airelle Besson (dont la trompette sur-mélancolise Ständchen) et celle de la radieuse Sandrine Piau avec laquelle Rosemary Standley, complice et joueuse, n’hésite pas à dialoguer.

(…) Au cœur de l’Abbaye de Noirlac, la prise de son convoque un piano fluide, un violon ardent, une contrebasse aux ponctuations profondes, une guitare enchanteresse, des percussions imaginatives : un instrumentarium aussi inattendu que convaincant, même dans la part d’improvisation qui lui est laissée, avec ses accents folk, jazzy, flamenco. L’Ensemble Contraste montre aussi qu’il peut jouer Schubert « dans son écrin » sur quelques oasis instrumentaux (une Arpeggione, un Impromptu, un Ave Maria, un Moment Musical, une courte improvisation aux confins de la musique spectrale sur l’Inachevée) mais sait s’en affranchir avec talent, comme au moment subit de cette marche irrésistible au cœur de Gute Nacht.(…) Rosemary Standley offre à Schubert une proximité accrue. Lire l'article complet


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