Emmanuelle Bertrand
VIOLONCELLESOLO
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- Je danse donc je suis
- Le violoncelle de guerre
- L'évangile selon saint Marc
- Duo avec Thierry Escaich, orgue
RÉPERTOIRE
Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig
Musiques de Bridge, Schubert, Janacek, Amoyel, Strauss, Tchaïkovski, Dvorak
Texte de Stefan Zweig (traduction Olivier Le Lay)
Adaptation et mise en scène Laurent Fréchuret
Avec
Emmanuelle Bertrand violoncelle
Gilles Chabrier comédien
ENSEMBLE SYLF
Samuel Godefroi violon
Céline Lagoutière violon
Damien Calatayud alto
Marianne Pey violoncelle
Jérôme Bertrand contrebasse
Note d’intention de Laurent Fréchuret, metteur en scène
« Pouvez-vous raconter une journée qui a changé votre vie ? » « Avez-vous les mots pour dire cette journée ? » « A qui dire ces mots ? »
Ces questions, résonnent longtemps en nous après le voyage initiatique que nous propose Stefan Zweig avec son récit 24 heures de la vie d’une femme.
24 heures, c’est le temps d’une révolution sur le cadran d’une horloge, c’est le cadre d’un moment d’égarement révolutionnant la vie d’un être. 24 heures, c’est le temps pour une histoire extraordinaire, une fatale balade, une machine infernale, une révélation. (…)
A partir de la limpide et juste traduction d’Olivier Le Lay, le parti pris de l’adaptation pour la scène sera de suivre pas à pas Zweig, de servir la densité d’un temps resserré, la tension et les articulations du récit, et de créer un espace pour l’adresse, la voix humaine et la musique en dialogue, ici et maintenant, avec la communauté des mortels (et des amoureux fous) qu’on appelle le public. Le désir d’incarner un récit sensible, organique. Puissante plongée dans les « lointains intérieurs » d’une femme à fleur de peau.
Seront réunis pour l’occasion un ensemble de haut niveau, en dialogue sur la scène, paroles et musiques : La violoncelliste Emmanuelle Bertrand, accompagnée par le quintette du SYLF, et le comédien Gilles Chabrier, porteur d’histoire. Ils seront ensemble les passeurs idéaux d’une histoire demandant des « athlètes affectifs » pour reprendre les mots d’Artaud définissant les acteurs. Sept artistes en présence sur scène, apparaissent et disparaissent dans l’espace de révélation de la scène, se relayant, se croisant, pour accueillir le récit et nous l’offrir, habitant une chambre d’échos, le lieu secret de la parole donnée.
La musique sera une part majeure du récit. Son langage, complémentaire de celui des mots, rendra palpables les climats, les évènements, ruptures et non-dits de la progression dramatique. Elle participera du dialogue où conscient et inconscient se passent la main. La soliste au violoncelle est l’alter ego du comédien, double féminin du narrateur. La musique sera l’autre voix qui répond, surprend, révèle, contredit ou propulse la trame dramatique. (…)
Ce qui me touche dans cette histoire, c’est la connivence, la symbiose, l’harmonie entre un homme et une femme, rencontrés par hasard, qui se sont reconnus pour défendre un parti minoritaire, une idée folle, une idée vitale. Et, puisque nous sommes au théâtre, cette confidence invite chacun à y prendre part, afin de construire une pensée sensible en communauté, la recherche d’une esthétique de la fraternité. 24 heures... interroge l’altérité, la rencontre, qui permet au secret de chacun (celui qu’on avait mis en sommeil) d’être partagé, révélé, et de nous grandir, de faire bouger les lignes de vie... vers l’inconnu, vers le danger, vers l’ouverture, vers la lumière. L’art est une relation. Laurent Fréchuret
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