Arts-Scène Diffusion

Jean-Luc Ho

CLAVECIN & ORGUE

Partitas de J. S. Bach

« …et autres galanteries pour la récréation de l'esprit des amateurs »

 

« J'aime la danse… Dans ses Partitas – des suites de danses – Bach reprend ces formes et repousse leurs limites, bien plus loin qu'il ne l'a fait avec ses Suites françaises et anglaises. Ce recueil aux dimensions impressionnantes peut faire peur, mais c'est un ensemble très cohérent qui raconte quelque chose, depuis l'innocence et les grâces de la première (dédiée à la naissance du fils du prince Léopold d'Anhalt‑Cöthen) jusqu'à la « Passion instrumentale » exprimée par la sixième. » Jean-Luc Ho

 

Les Partitas BWV 825-830 de J.S. Bach

La belle page de titre du recueil édité annonce que les Partitas suivront l'organisation connue de la suite instrumentale, faisant se succéder « Préludes, Allemandes, Courantes, Gigues, Menuets et autres galanteries ». Toutefois ce schéma formel cache une invention constamment renouvelée. Car Bach, le novateur, s'inscrit toujours dans le sillage de ses aînés, comme pour mieux s'en démarquer tout en leur rendant hommage. Ici, il emprunte le terme « partita » à l'italien et suit l'usage de son prédécesseur Johann Kuhnau en choisissant d'intituler son recueil « Clavierübung ». Bach aurait pu aussi utiliser le terme de « suite » comme il l'avait fait auparavant, mais les Partitas sont plus qu'une palette variée de danses et de « goûts réunis ». Elles tendent tout à la fois à réaliser une synthèse de modèles hérités en même temps qu'elles explorent de nouveaux chemins et ouvrent de nouvelles perspectives. J.N. Forkel, le premier biographe de Bach ne s'y était pas trompé lorsqu'il écrivait dans les premières années du XIXe siècle que « cette publication fit grand bruit dans le monde musical : on n'avait guère vu ni entendu jusqu'alors d'aussi excellente composition pour le clavecin. [...] de notre temps, même un jeune pianiste peut s'instruire à leur contact, tant ils sont brillants, agréables, expressifs, et toujours nouveaux ».

Des grâces juvéniles du « Praeludium » qui ouvre la 1ère Partita jusqu'à la gigue quelque peu archaïque et faussement joyeuse qui clôt la 6e, les 41 miniatures qui composent le cycle si intelligemment ordonné, tracent dans l'esprit de l'interprète comme dans celui de l'auditeur, une constellation affective, poétique voire spirituelle toujours à redécouvrir. Thomas Vernet

 


Ce site utilise des cookies. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.