L’improvisation est un pilier de la musique, depuis toujours celle-ci a été l’un des fondements principaux de l’expression musicale: Bach, Haydn, Chopin, Brahms, etc. la liste d’illustres musiciens ayant été de grands improvisateurs est longue, et lorsqu’on se penche sur les répertoires renaissant et baroque, celle-ci devient infinie. Du XVIème au XVIIIème siècles, l’improvisation est partout, c’est l’essence naturelle du langage musical, on improvise comme on prose.
L’improvisation est ainsi un répertoire parallèle qui prospère pendant cette période, des standards apparaissent, des airs et des basses deviennent si connus qu’ils sont joués partout en Europe. L’Achéron se propose de mettre en scène un «big band baroque», une équipe de musiciens représentative à l’aube du XVIIème siècle se réunissant pour improviser sur ces standards et ces grounds sur lesquels tant de compositeurs ont écrit des oeuvres célèbres autrefois comme aujourd’hui. Même en respectant les codes stylistiques de cette musique, les parallélismes avec le jazz sont évidents : les musiciens ont des chorus, ils dialoguent, complices, ou se provoquent, créant une rhétorique instantanée. L’idée du concert prend alors une toute autre allure : chaque représentation devient unique et le présent, toujours plus éphémère…
Ce programme se décline en différents effectifs:
5 musiciens
Maïlys de Villoutreys, soprano
Flûte à bec, viole de gambe, harpe & luth
8 musiciens
Chantal Santon-Jeffery, soprano
Cornet à bouquin, flûte à bec, 2 violes de gambe, harpe, clavecin & percussions
13 musiciens
Chantal Santon-Jeffery, soprano
Cornet à bouquin, flûte à bec, trombone, basson, violon, 2 violes de gambe, harpe, archiluth, orgue, clavecin & percussions