Nour

Moi, c’est Nour.
J’ai douze ans et y a rien que je déteste plus que l’orage.
Même les cauchemars, c’est pas pire que l’orage.
Parce que, quand on y pense, les éclairs, ça ressemble à des bombes qui éclatent, le tonnerre, on dirait des coups dans le ciel et le vent, des soupirs ou des sanglots.
Où je vivais avant, il y en avait plein, des orages.
Aujourd’hui, je suis à l’abri.
Pourtant, si la nuit se gonfle de nuages, j’ai peur de nouveau.
...
Ma Nounouche, quand t’as peur, ferme les yeux, compte jusqu’à 10 et rappelle-toi un souvenir heureux. Tu vas voir, les souvenirs heureux, ça dévore la peur. Toutes les peurs.

Dans ce nouveau spectacle Jeune Public, Canticum Novum convoque notre mémoire collective et individuelle. L’ensemble s’interroge sur la transmission générationnelle : comment la cellule familiale devient-elle un territoire de partage et de transmission ? Comment se construisent nos légendes familiales ? Comment redonne-t-on vie au passé grâce aux souvenirs ?

Dans un Proche-Orient imaginaire, le récit se construit autour d’une histoire familiale retracée dans un carnet. Un carnet gonflé, usé par les années, qui passe de mains en mains. On y colle des trésors glanés dans la rue, on y note des recettes, on y griffonne des bribes d’histoire. On lui confie quelques secrets, lui murmure ses chagrins et ses espoirs. On raconte un chemin de vie. On se raconte.

Un conte musical pluridisciplinaire

La musique de ce spectacle est à la croisée des répertoires traditionnels de la Route de la soie (Musique d’Europe orientale, de Turique, de Syrie et de Perse) et de l’identité cosmopolite de Canticum Novum, Depuis plusieurs années, l’ensemble aime évoquer ce carrefour culturel que fût l’ancien Proche-Orient en y soulignant l’imprégnation musicale des cultures en présence. Ce spectacle est enrichi des créations inédites d’Aliocha Regnard.

Le récit est imaginé comme des instantanés de vie, en résonance avec les créations graphiques, musicales et dansées. Il forme le fil narratif qui tisse les divers mediums entre eux. Des voix-off font également vivre les multiples personnages qui surgissent au gré des pages.

La danse est une langue gestuelle pour dire son histoire, raconter ses emotions au delà des mots dans un dialogue corporel entre danse contemporaine et danses traditionnelles du Moyen-Orient.

L’illustration évoque les thématiques de la vie quotidienne, des petits métiers de rue à l’intimité du foyer, du marché au tanneries. L’enfant pose son regard sur ce qui l’entoure et ouvre peu à peu son horizon. Les images intimes et singulières déposées dans ce carnet imaginaire sont consignées pour témoigner mais aussi pour sauver certains instants précieux de l’oubli.

Création avril 2023 à l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne (42)
À partir de 6 ans
Durée: 50/52 minutes

Distribution
4 musiciens et 1 danseuse
Canticum Novum
Emmanuel Bardon, direction

Anasma - danse
Emmanuel Bardon - chant
Pernelle Marzorati ou Luce Courceulles - harpe
Aliocha Regnard - nyckelharpa
Henri-Charles Caget - percussions

Équipe de création 
Anasma, chorégraphie
Élodie Chan, écriture, chorégraphie, mise en scène
Judith Chomel, réalisation des images
Adrian Tissot, mise en image
Hervé Recorbet, scénographie et création lumière
Guillaume Blanc, coordination vidéo
Angeline Bouille, assistante mise en scène
Aliocha Regnard, compositions
Henri-Charles Caget, compositions et arrangements
Clara Ognibene, costumes

Joséphine Bouchand - Nour / Voix Off
Nadyne Chabrier - La grand-mère / Voix off
Angeline Bouille - La mère / Voix off
Noel Faure - Le père / Voix off
Carlo Bondi - Le grand-père / voix off