Quatuor Akilone

Sous le soleil du sud, la dolce vita : un concert joyeux, pour repartir avec le sourire, du soleil au cœur, embaumé d’un parfum d’Italie et une pointe espagnole.

Haydn, considéré comme le père fondateur du quatuor, éclaire le monde musical avec ses quatuors op. 20 dits « du soleil », pépites d’inventivité. Pour répondre à un critique qui affirmait que sa musique n’était pas assez contrapuntique et qui doutait qu’il soit capable d’écrire des fugues, il termine la plupart des quatuors de ce cycle par des fugues, pianissimo, en sotto voce, avec une coda surprise fortissimo, comme un pied de nez magistral et raffiné, preuve de son puissant humour.

Au même moment Boccherini en Italie invente lui aussi le quatuor à cordes, il en écrit plus d’une centaine ! Violoncelliste virtuose, il compose comme il respire, et pour mieux savourer les plaisirs, il compose des pièces pour jouer avec ses amis, où qu’il aille. Il part vivre en Espagne, écrira donc des quintettes avec guitare, dont le fameux fandango et dans un quintette à deux violoncelle, s’amusera à jouer les castagnettes ! Il s’inspire de tout ce qui l’entoure, et dans son quintette, inspiré des nuits de Madrid, il rajoutera des effets assez novateurs pour l’époque. Souvent très enjouée et joyeuse, sa musique fait place à l’improvisation.

Mozart, très tôt, voyage en Italie et en Espagne à travers des tournées. Il s’inspire de l’Italie pour ses opéras dont il va révolutionner le genre. Ici nous sommes à la fin de sa vie, il est en proie à une détresse financière, et il buttera sur ces quatuors dits « Prussiens » écrits pour le prince de Prusse qui était un bon violoncelliste amateur. Ce cycle retourne vers une innocence enfantine et  à une simplicité des motifs et des formes. Ce quatuor fait partie de ses dernières œuvres, pleines de lumières.

Pour finir un quatuor d’Arriaga, jeune musicien et compositeur espagnol de génie parti trop jeune, contemporain de Beethoven. Ici aussi, joie, lumière, soleil pour mieux se réchauffer l’âme et rendre hommage à ce soleil du sud qui fait chanter les cœurs !

Luigi BOCCHERINI (1743-1805)
Quatuor à cordes en Ré majeur op.8 n.1, G.165    15’

Joseph HAYDN (1732-1805)
Quatuor à cordes en La majeur op.20 n.6    17’

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Quatuor à cordes en Si b majeur, K.589 « Prussien »     24’

Juan Crisóstomo de ARRIAGA (1806-1826)
Quatuor à cordes n.2 en La majeur     23’