Arts-Scène Diffusion

Quatuor Akilone

QUATUOR À CORDES

L'Insoutenable Légèreté de l'Être

 

Dans son célèbre roman, l’écrivain tchèque Milan Kundera utilise la figure de Beethoven comme lien entre ses deux personnages principaux : Tomas et Tereza, en prise avec l’inexorable - La légèreté, le poids, le lien amoureux, la destinée. Des chemins de vie qui s’entremêlent entre Zurich et Prague.

Ces trois œuvres sont les dernières écrites par ces hommes avant de mourir. Trois hommes que l’amour a également mordu, fleuri, blessé, accompagné toute leur vie. Pour Janáček, ce quatuor Lettres intimes retrace son amour impossible pour la jeune danseuse dont il est tombé fou amoureux à la fin de sa vie. Dvořák, lui, était amoureux toute sa vie de la sœur de sa femme, Josefina, qui ne voulait pas de lui, et dont on retrouve la présence tout au long de son œuvre. Avec sa lettre à l’éternelle bien aimée, Beethoven en bon cœur d’artichaut, a fait couler plus d’encre qu’il ne l’aurait sans doute jamais imaginé.

Dans ce dernier quatuor Beethoven marque en marge de sa partition cette célèbre citation : «Muss es sein ? Es muss sein !». Le faut-il ? Il le faut ! Traduisible aussi par « cela doit être ». Citation que Kundera fait dire à son personnage principal Tomas quand il retourne à Prague pour Tereza. Le troisième mouvement de ce quatuor « Süsser Ruhegesang, Friedensgesang » (doux chant de repos; de paix), rappelle quant à lui la scène au bord du ruisseau de la Symphonie pastorale.

Janáček et Dvořák, tous deux tchèques également, ont fait rayonner leur culture tout en restant ouverts sur le monde ; Janáček par le lien qu’il établit avec l’Autriche et Dvořák avec son départ pour les Etats-Unis. Tous deux sont de grands admirateurs de Beethoven lui-même né en Allemagne, qui vivra pratiquement toute sa vie à Vienne.

Par le prisme de l’œuvre de Kundera, nous souhaitons croiser les derniers regards de vie de ces trois hommes touchés par l’amour et l’art, et faire entendre le message qu’ils nous dévoilent sur leur bref passage dans ce monde.

 

Ludwig VAN BEETHOVEN (1770-1827)
Quatuor à cordes n.16 en Fa majeur op.135  25’

Leoš JANACEK (1854-1928)
Quatuor à cordes n.2 « Lettres intimes »  25’

Antonín DVORAK (1841-1904)
Quatuor à cordes n.10 en Mi b majeur, op.51  33’

ou
« Cyprès » B.152 (extraits) 15’

 

En lien avec la parution de l’album « Deep in the Forest », Octobre 2024 (Klarthe)


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