Arts-Scène Diffusion

Quatuor Ardeo

QUATUOR À CORDES

XIII Schöne welt wo bist du?

 

PURCELL
Pavane et Chaconne

SCHUBERT 
Quatuor nº13 " Rosamunde"

CRUMB
Quatuor "Black Angels" 

* Cette pièce est sonorisée et requiert un matériel spécifique

 

Les sons résonnent dans nos mémoires, et nous permettent de vivre un voyage entre monde magnifique et monde perdu. Ecrit en pleine guerre du Viêt-Nam, en 1970, Black Angels du compositeur Georges Crumb entend défendre une position intellectuelle pacifiste et humaniste. Les instruments, ici électrifiés, sont en dialogue avec un instrumentarium complémentaire composé d’harmonica de verre, de tam-tam ou encore de gongs. L’exécution se fait théâtrale et transforme le concert en une musique à regarder. Des liens ténus tissent une trame tout au long de ce programme. Un fil rouge relie Rosamunde et les citations de Schubert présentes dans Black Angels. Enfin, Ancients voices ou bien encore Pavana Lachrymae font écho à la Pavane et Chaconne de Purcell. Ces affinités électives voyagent à travers cinq siècles d'histoire de la musique.

 

Sabine Weber, Klassikfavori.de, 30 novembre 2020

...Die vier französischen Streicherinnen setzen auf einen unerhört intimen, zum Teil fein versponnenen Klang (...) Die zerbrechliche Eleganz ihres Gesamtklanges ist einfach umwerfend! Von der ersten Minute schlägt ein fahl-verstörender Grundton auf dieser CD einen in den Bann. Das Quatuor Ardeo beginnt mit der Einleitung zu Hor ch’l ciel e la terra e’l vento tace – aus Claudio Monteverdis berühmtem achten Madrigalbuch. Wie die vier Streicherinnen das im Original homophon gesetzten psalmodierende Hauchen von sechs, hier auf vier Streicherinnen verteilte, Stimmen ohne Wort zelebrieren, lässt den Atem gleich stillstehen. So, wie laut Petrarcas Text der Wind stillsteht, damit die Welt lausche. Und schon fließt Franz Schuberts Rosamunde-Quartett. Über einer unruhig bewegten Begleitung entwickelt sich eine melancholische zurückhaltende Weise. 
Wie die vier exzellenten Streicherinnen in jedem Moment auf Augenhöhe musizieren, ist berückend. Sie verstehen sich unüberhörbar als Kollektiv ohne Primaria

Klaus Kalchschmid, Süddeutsche Zeitung, Septembre 2020

Die brandneue CD des Quatuor Ardeo mit der schlichten Bezeichnung XIII, also der römischen Ziffer für Dreizehn, ist mehr als ein sogenanntes Konzeptalbum. Denn die untergründigen Bezüge über Jahrhunderte hinweg zwischen Monteverdi, Purcell, Schubert und George Crumb sind äußerst subtil. Außerdem werden sie durch ein Musizieren beglaubigt, das nie nur schön, aber immer ungemein wahrhaftig klingt (...)

Simon Corley, Concertonet.com, Septembre 2020

(...) on ne peut que s’incliner devant leur engagement et leur performance dans Black Angels. À signaler une notice de luxe, signée Bernard Fournier (Klarthe K104).

Pierre Gervasoni, Le Monde, Septembre 2020

(...)  L’engagement des interprètes (...) donne lieu à une version idéalement explosive de la partition que Crumb a livrée en 1970 comme un cocktail de références détournées pour marquer son opposition à la guerre du Vietnam. 

Alban Deags, Classiquenews.com, Septembre 2020

Ainsi Schubert explore les mêmes couleurs mais avec une éloquence ciselée, une articulation détachée et sereine qui foudroie, nette et précise : l’emblème des Ardeo aujourd’hui. Le Quatuor Ardeo révèle une maîtrise rare dans l’art des enchaînements, c’est à dire dans la conception d’un programme (…) 

Electrifiées les cordes réinventent le vocabulaire et la grammaire des instruments du quatuor : pour autant la langue musicale sert une trame dramatique très précise. C’est un théâtre percussif  (lingual comme instrumental) de bruits et de sons inédits dont le Quatuor Ardeo amplifie subtilement chaque éclat et nuance (…)

Thierry Vagne, Musique classique & Co, Septembre 2020

(...) ici c’est autre chose que nous propose le Quatuor Ardeo : une lecture expressionniste, presque violente dans ses accents, en tout cas passionnante de bout en bout. Un projet original et très réussi.

Remy Franck, Pizzicato, Septembre 2020

Das reine Damenquartett Ardeo (aus dem Lateinischen Ich brenne) lässt in Bezug auf Intonation, Homogenität und Balance zwischen den Instrumenten sowie an Musikalität und Engagement nichts zu wünschen übrig. Details werden klar herausgearbeitet, Effekte vermieden, ohne dass die Rhetorik darunter leiden würde (…) 

Das Ardeo Quartett beeindruckt in diesem ungemein spannenden Quartett mit einer faszinierend intensiven Aufführung. Ein weiteres Schubert Lied, klar und scharf gespielt, beendet das intelligent zusammengesetzte und vorzüglich gespielte Programm (…) 

The Ardeo Quartet delivers a fascinatingly intense performance by this incredibly exciting quartet. Another Schubert song, played clearly and sharply, concludes the intelligently composed and excellently played programme.

Alban Deags, Classiquenews.com, Août 2020

(Ce rosamunde) exprime toutes les nuances de la désespérance profonde et comme déduite de sa chair douloureuse, tous les éclats d’une énergie transcendante. Tranchante, murmurée, hallucinée surtout, la lecture s’affirme dans la maîtrise d’une mélancolie à la fois rayonnante, lugubre et attendrie. Etonnant balancement, enivré et suspendu, du formidable « Minuetto », d’une tristesse grise, pourtant lumineuse. Les quatre instrumentistes font dialoguer Schubert et Crumb dont ils émaillent les scintillements introspectifs de résonances baroques (Purcell), de transcriptions de lieder schubertiens qui soulignent la formidable vocalité ombrée, surnaturelle des instruments. Voici une traversée instrumentale qui décrypte l’agitation sourde de la nuit et ouvre les failles infinies d’un imaginaire inexploré…

XIII

XIII


Quatuor Ardeo

Carole Petitdemange
Mi-Sa Yang
Yuko Hara
Joëlle Martinez

2020

Choisi judicieusement par le Quatuor Ardeo, le titre de cet album se réfère aux deux œuvres les plus substantielles qu’il propose. En effet, le Quatuor « Rosamunde » de Schubert est le 13e des 15 quatuors du compositeur et le chiffre 13 joue un rôle essentiel aussi bien structural que symbolique dans Black Angels de Crumb, œuvre autour de laquelle s’articule le programme de cet enregistrement.

Il s’agit ici en effet d’une sorte de glose musicale sur cette pièce étrange et fascinante qu’est Black Angels de George Crumb. Dans ce quatuor, composé en 1970, en pleine guerre du Viêt-Nam (d’où la mention In tempore belli), le compositeur réalise musicalement, selon ses propres termes, « une parabole sur notre monde contemporain en proie au trouble » et il ambitionne de soutenir une thèse humaniste qui se révèle teintée de mysticisme. La mort est le sujet central de l’œuvre ; il ne s’agit cependant pas de la mort à laquelle chacun est confronté mais de la mort des autres, celle des soldats du Viêt-Nam, quelle que soit leur origine, mais aussi toutes les morts inutiles. Il s’agit aussi de la mort en général, non pas tant comme thème de déréliction mais à la manière des hommes du Moyen Âge, comme l’enjeu d’une lutte entre le Bien et le Mal, entre Dieu et le Diable. Le choix des œuvres associées par le Quatuor Ardeo à celle du compositeur américain s’inscrit dans cet esprit. Il s’agit de partitions qui ont un rapport musical, esthétique ou spirituel avec les thèmes et les enjeux de Black Angels.


XIII - Trailer

Monteverdi : "Hor che'l ciel e la terra"
Schubert : String Quartet No.13 "Rosamunde"
Purcell : Pavane & Chaconne
Schubert : Lied "Das Tod und das Mädchen"
Crumb : Black Angels
Schubert : Lied "Die Götter Grienchenlands"


XIII - Crumb (Extrait 1)

 


XIII - Crumb (Extrait 2)

 


XIII - Crumb (Extrait 3)

 


XIII - Purcell

 



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