D’un côté : deux bancs, quatre instruments, quatre types.
De l’autre : une salle encore vide en attente de son public qui ce soir aura soif, de musique, d’émotion, de savoir également : ”qui sont ces quatre musiciens ? Comment se sont-ils rencontrés ? Le 1er violon estil le plus fort ? Est-ce que c’est pratique de jouer du violoncelle debout ? Pourquoi l’alto ? Et bien d’autres questions pas toujours pertinentes, parfois saugrenues que le public peut se poser et leur poser.
Tout là-haut : le Wallhala des compositeurs où siègent Beethoven, Schubert, Mozart, Bartok, dieux exigeants et rageurs vers qui le regard n’ose se porter.
Un quatuor à cordes c’est quatre musiciens : un violoniste qui a toujours rêvé d’être soliste, un autre qui rêve d’être 1er violon, un violoniste raté et un qui déteste le violon. Le quatuor Leonis, bien-sûr, n’échappe pas à cette équation à plusieurs inconnus. Alors, qu’est ce qui réunit ces quatre-là ? Et comment arrivent-ils à vivre, jouer ensemble ? La musique aurait-elle vraiment ce pouvoir de faire que chacun s’écoute, s’entende et se construise dans « l’Ensemble » ?
À travers une “petite présentation” chimérique et burlesque jalonnée de digressions dans lesquelles s’expriment tour à tour rêves et angoisses de chacun de ses membres, le quatuor Leonis nous entraîne dans l’histoire de sa quête d’absolu improbable. Situations absurdes, rencontres avec des figures illustres de la musique : Beethoven le père génial et autoritaire, Schubert l’oncle sympathique et discret... Exploration des grands sentiments humains qui ont comme source commune la peur : peur de la chute, de la solitude, de perdre la face, de manquer, de passer à côté. Tous ces thèmes “ Chapliniens “ nous interrogent. Au-delà du rire, que faire de nos émotions quand elles nous envahissent, nous dérangent, nous font faire le contraire de ce que l’on voudrait ou devrait. Quelle forme leur donner pour qu’elles puissent incarner cette force qui nous construit et nous anime ?
« L’Art délicat du quatuor » ou la rencontre du quatuor Leonis, Jos Houben, Franz Schubert et quelques autres, nous entraîne avec humour vers les profondeurs de l’âme humaine. Pour le spectateur il s’agit de découvertes, de sourires et de rires, d’être plongé dans les grands sentiments et désarrois, à chaque fois attrapé et sauvé par nos quatre capitaines de pédalo tendres et virtuoses, nos quatre guides spéléologues de l’âme qui, une fois si délicatement entrés par nos oreilles, se baladent dans les cavernes labyrinthiques de nos émotions à la recherche de lumière et de légèreté, y trouvent espoirs et rêves inavoués…
Distribution
Le Quatuor Leonis
Guillaume Antonini, violon
Sebastien Richaud, violon
Alphonse Dervieux, alto
Julien Decoin, violoncelle
Jos Houben, co-auteur & mise en scène
Christophe Schaeffer, création lumière
Durée
1h15 environ
« L’Art délicat du Quatuor » est un voyage musical et burlesque au coeur des grands sentiments humains.
Dans le cadre d’une petite « conférence » chimérique sur les rouages du quatuor à cordes, le Quatuor Leonis nous entraîne dans une ascension poétique et drôle vers les sommets musicaux éternels, où règnent, tels des dieux, Mozart, Schubert, Beethoven… Une invitation à tendre l’oreille, percevoir l’indicible, toucher les accords et désaccords de l’âme humaine. Tout un Art…délicat.
Après le succès remporté par leur premier spectacle « Eclisse Totale », et afin de composer cette ambitieuse « partition Tatiesque », le Quatuor a décidé de faire appel aux talents d’écriture et de mise en scène de Jos Houben, célèbre auteur de « l’Art du Rire ».
Suzanne Canessa, Journal Zebuline, Août 2022
Pensé comme une conférence sur la formation musicale par excellence, ou du moins comme une préparation à celle-ci, L’Art délicat du quatuor relève du pur plaisir du geste musical, poussé ici sans effort à faire théâtre. Le tout fonctionne grâce au talent des musiciens mais aussi de l’indescriptible alchimie qui s’est créée entre eux (...).
Mireille Hurlin, L'echo, Juillet 2022
Ils sont jeunes, beaux, talentueux, charmeurs et surtout… Excellents musiciens. (...) Ils jouent leur scène à la perfection : gestuelle, mimiques, pince-sans-rire, nous sommes dans le burlesque, dans une élégance déjantée (...). On en sort ravis, revigorés et dans une bonne humeur à déplacer les montagnes.
Mélina Hoffmann, L'info tout court, Juillet 2022
Le quatuor Leonis nous avait littéralement subjugués avec leur Éclisse totale lors du OFF 2017 ! Un moment aussi dingue que magique qui nous avait valu un gros coup de cœur. Ce retour est donc une très belle surprise ! Et il ne fait aucun doute que ce nouveau voyage musical et burlesque devrait à nouveau enchanter le public…
Gilles Charlassier, La terrasse, Juin 2022
Partisans de propositions artistiques originales et décalées pour renouveler le public de la musique classique, les solistes du Quatuor Leonis n’hésitent pas à mettre en scène leur « instrument collectif » où ils se font à la fois musiciens, comédiens et danseurs.(...)
Avec son lot de tendresse et d’absurde, L’art délicat du quatuor se veut comme une désacralisation ludique et poétique de la « grande musique » et de ses chamanes tout à fait comme les autres.