Trio Zadig

À l’inverse du triple concerto de L.V. Beethoven qui met en scène trois solistes bien distincts, j’ai souhaité réaliser une pièce concertante dans laquelle le trio serait présenté comme une entité propre faisant face à l’orchestre. Les trois instruments sont donc traités en bloc affrontant la puissante machine symphonique, impitoyable, inexorable. L’effectif beethovenien est scrupuleusement respecté, donnant ainsi un miroir ou contrepoint à l’œuvre originelle. Le matériau quant à lui, même s’il fait référence à certains objets du maître de Bonn, découle entièrement du mot ZADIG mis en notes (si je puis dire), nom du trio créateur de la pièce et dont chaque membre est un ami très cher. À l’instar du Zadig de Voltaire, la forme de ce concerto est un voyage (safar en arabe) fait de multiples péripéties. Une fois ce « monde » traversé sur toute sa latitude, ces trois personnage - unis en une seule et même âme - nous emportent dans un second tour, à l’immédiateté plus nette, celui de la reconnaissance des paysages déjà connus.

Co-commanditaires
Orchestre Pau Pays de Bearn
Proquartet
La Chapelle Reine Elisabeth