Entre Grèce antique et Renaissance italo-flamande, entre culte d'Apollon et Christianisme, entre Rome et Constantinople une traversée sur le fil des mystérieuses prophéties des 12 Sibylles de Lassus, entre lesquelles viennent s'enchâsser des pièces hypnotiques de la Liturgie byzantine. Un voyage secret et onirique auquel invite l'ensemble Irini.
"L’ensemble Irini nous offre une interprétation onirique et envoûtante de ces chants mis en regard avec des pièces liturgiques de Constantinople. Ce programme O Sidera s’inscrit parfaitement dans la démarche de cet ensemble vocal, fondé en 2015 par Lila Hajosi, attaché à « créer des liens qui libèrent » entre les répertoires européens et byzantins, entre le moyen âge et la création. Il nous invite ici à prendre les sentiers du rêve et à lever les yeux vers les cieux.
« Il existe un lien profond entre l’Humanité, son voyage, et ce qu’offre le ciel à son regard dans la nuit primordiale où toutes les questions, tous les gouffres, les vertiges se fondent dans une torsion de nuque vers le haut » nous dit Lila Hajosi." Florence Petros
Des bougies LED peuvent être disposées en cercle autour des artistes et entre les artistes. il est également possible de transporter leurs propres lampes de pupitres afin de permettre un éclairage minimal et la création d'une ambiance intimiste.
Distribution
Ensemble Irini
Lila Hajosi, direction
Eulalia Fantova, mezzo
Julie Azoulay, contralto
Benoît-Joseph Meier, tenor
Guglielmo Buonsanti, basse
Alessandro Ravasio, basse
Erros meus, má fortuna, amor ardente, juillet 2024
Reconhecido internacionalmente pelos seus elevados padrões e pelas propostas únicas, extraordinárias e ousadas, o ensemble fez incidir o programa em excertos das “Profecias das Sibilas (Prophetiae Sybillarum)”, pondo em perspectiva a música de Roland de Lassus (1532 – 1594) com algumas das mais significativas peças do repertório bizantino (…) momentos de forte e intensa espiritualidade, marcados de forma singular pela beleza e harmonia das vozes do ensemble e pela energia apaixonada de Lila Hajosi, a sua directora musical.
Frédéric Norac, Musicologie.org, Juillet 2022
On admire la qualité de l’ensemble, son homogénéité, son hyper-précision tonale dans les pièces latines, mais c’est surtout dans la partie byzantine que la magie opère pleinement (…) l’originalité du répertoire, la beauté mystérieuse de la liturgie orientale, créent une véritable fascination.
(…) La plupart des pièces ont été arrangées par la cheffe de l’ensemble, Lila Hajosi, dans un esprit qui paraît d’une parfaite authenticité. Elle dirige avec précision et souplesse, s’aidant pour les deux dernières pièces d’un encensoir dont on pourrait aisément imaginer voir sortir la fumée purificatrice et nous gratifie d’un bis qui reprend l’introduction de la pièce contemporaine de Zad Moultaka (commande conjointe de l’ensemble et du Centre culturel de l’Abbaye de Noirlac) qui ouvrait cet étonnant programme dont elle mêle d’une certaine façon la multiplicité des styles.
Version féminine du prophète, la figure de la Sybille a inspiré à Roland de Lassus un recueil de chants d’une profondeur et d’une sensibilité saisissantes. S’appuyant sur des textes énigmatiques annonçant la venue du Sauveur, le compositeur se montre tout aussi prophétique dans son écriture dont l’originalité et le caractère étrange fascinèrent ses premiers auditeurs, au premier rang desquels, le Duc Albert V de Bavière. Ce dernier se prit de passion pour cette musique qu’il fit éditer sous la forme de manuscrits richement ornés et pour son compositeur dont il s’attacha aussitôt les services, le gardant ensuite à ses côtés de longues années.
Bien des mystères subsistent encore sur la date et le lieu de composition de ces pages, vraisemblablement écrites aux alentours de 1555. Les oracles féminins de l’Antiquité fascinent alors les artistes de la Renaissance. Tandis que Michelangelo célèbre les sybilles à travers ses fresques de la Chapelle Sixtine, Roland de Lassus choisit douze de ces prophétesses dont les vers avaient été rassemblés entre le deuxième siècle avant Jésus-Christ et le septième siècle de notre ère. Dix ans plus tôt, était parue à Bâle une traduction latine de ce recueil intitulé Oracula Sibyllina.
L’ensemble Irini nous offre une interprétation onirique et envoutante de ces chants mis en regard avec des pièces liturgiques de Constantinople. Ce programme O Sidera s’inscrit parfaitement dans la démarche de cet ensemble vocal, fondé en 2014 par Lila Hajosi, attaché à « créer des liens qui libèrent » entre les répertoires européens et byzantins, entre le moyen âge et la création. Il nous invite ici à prendre les sentiers du rêve et à lever les yeux vers les cieux. « Il existe un lien profond entre l’Humanité, son voyage, et ce qu’offre le ciel à son regard dans la nuit primordiale où toutes les questions, tous les gouffres, les vertiges se fondent dans une torsion de nuque vers le haut » nous dit Lila Hajosi.
L'Ensemble Irini est en concert à Paris à l'occasion de la sortie de son tout nouveau CD "Printemps sacré" (label Psalmus) à l'église Notre-Dame des Blancs Manteaux le vendredi 22 novembre prochain.
Venez découvrir l'ensemble Irini et le programme de son dernier CD (Printemps sacré) lors de leur concert parisien le 22 novembre prochain à 22H00 en l'église Notre-Dame des Blancs Manteaux. En savoir + Teaser