Claire de Castellane, Classique mais pas has been, Avril 2023
Le délicat accompagnement instrumental à peine posé, elle attaque, micro à la main, le début de Irrlicht (Feux follets). Et là, elle vous emballe direct. Avec sa voix, tant puissante que maîtrisée, elle envoie une diction de l’Allemand plus véridique que toutes les Lili Marlène de la terre, semblant transmettre, de manière incantatoire, la beauté mystérieuse et inaccessible des textes de Müller, Goethe, Rellstab, Rückert ou encore Claudius. Un brin empruntée au début, elle ne met pas longtemps, une fois constaté la proximité et la bienveillance de la salle, à ouvrir large sa voix, offrant un tour de chant absolument magnifique dans sa qualité et juste dans ses propos Il faut dire que l’équipe qui l’accompagne est de grand talent, tissant autour de cette épeire impériale une toile aux sonorités subtiles et vibrantes, faite du jazz doux-amer de Johan Farjot, de l’alto charmeur d’Arnaud Thorette, de la guitare joliment andalouse de François Aria, du groove chaloupé de la contrebasse d’Alix Merckx ou encore du swing fin et à propos du percussionniste Jean-Luc Di Fraya ! Plus de détails