Camille De Rijck, La Libre Belgique, novembre 2024
En formation d'octuor a cappella, l'ensemble explore un programme qui mêle philosophie, anthropologie, traumatologie et qui met en regard le compositeur Heinrich Isaac et la musique liturgique de Géorgie. Passionnant et admirablement exécuté.
Nicolas Le Clerre, Première Loge, novembre 2024
Il émane de ces voix graves et profondes une sérénité et une forme de sagesse dont la sincérité bouleverse. (…) Les trois pièces funéraires qui constituent le cœur du programme imaginé par Lila Hajosi sont toutes d’une beauté inouïe, portées par des harmonies vocales qui sont désormais la marque de fabrique de l’Ensemble Irini.
Hilaire Vallier, Famille Chrétienne, novembre 2024
Le rendu est saisissant : pour certaines pièces, nonobstant la langue, on ne sait plus qui est qui. Deux poumons, mais une seule foi.
Sophie Bourdais, Télérama, novembre 2024
Chez Irini, ensemble à géométrie variable réunissant ici deux mezzos, deux contraltos, deux ténors et trois basses, le tissage polyphonique s'organise à un ou deux chanteurs par voix, sans soprano, avec des basses profondes qui tirent la pâte sonore, sans l'assombrir, vers le médium et le grave. D'autant plus exposés qu'aucun instrument ne les accompagne, les timbres sont superbes, bien caractérisés et poutant fusionnels. Une quête de profondeur et de pureté guide pour le meilleur le travail sur le son, qui confine au sublime dans le motet Virgo Prudentissima, aux allures de vitrail polychrome et transformiste.
Gérard Pangon, Musikzen, novembre 2024
D’emblée, un motet d’Heinrich Isaac définit la quête de la pureté et du sacré, et donne le ton de cet album exigeant, mais passionnant où l’on découvre les beautés des chants liturgiques de Géorgie, interprétés avec une rigueur qui tend vers la perfection.
Pierre Lamy, Qobuz, octobre 2024
Spécialiste des programmes en regards croisés, le remarquable ensemble vocal Irini livrait en début de mois Printemps sacré, un programme audacieux présentant en miroir les polyphonies Renaissance d’Heinrich Isaac et d’autres chants liturgiques géorgiens de la même époque : une rareté à ne manquer sous aucun prétexte.
Yvan Beuvard, Forum Opéra, octobre 2024
Toutes leurs interpretations, a cappella, se signalent par la qualité d'émission, la fraîcheur, la souplesse et la rigueur (…) l'Ensemble émet son chant, rond, charnu, avec une rare souplesse et une remarquable conduite des lignes.
Lara Othman, Classykeo, octobre 2024
(…) La richesse, la profusion de couleurs vocales touchent d’abord l’auditeur, du fait de ces ensembles de voix basses, sombres, superposées les unes aux autres, relevées par les lumières des voix claires des mezzos. Mais ce qui frappe le plus, au fur et à mesure de l’écoute, c’est la rigueur, la précision avec laquelle est menée l’interprétation – un travail de dessin, de tracé du contour de la musique par les voix, comme pour une figure géométrique. Mention spéciale à la petite incursion dans la liturgie grecque avec le Christos Anesti, où là aussi, le travail de la netteté des voix semble sculpter la musique. Une réussite, pour l’Ensemble Irini, dans ce travail à la fois de recherche et de restitution vocale. Article complet
Nicolas Le Clerre, Première Loge, septembre 2024
L’une des prouesses de ce programme érudit est de s’appuyer presqu’exclusivement sur du chant a cappella et sur un accompagnement minimaliste de deux sacqueboutes au timbre si typiquement reconnaissable. Sandie Griot et Claire McIntyre sont les deux magiciennes qui rendent possible cette entreprise d’archéologie musicale : la mélodie de Briquet « Ma seule amour », le « Recordare Domine » du XVe siècle et l’impressionnante introduction du « Quid sum miser tunc dicturis » sont des moments de grande intensité pendant lesquelles les deux instrumentistes démontrent tout à la fois une extrême longueur de souffle et une grande virtuosité dans la modulation des notes.
Côté chant, les huit gosiers réunis par Lila Hajosi assurent une qualité d’interprétation de haut niveau. Article complet
Pierre Tricou, ODB-Opéra, septembre 2024
La beauté des voix de l'Ensemble Irini, leur belle harmonie, la brillance des sacqueboutes et des trompettes médiévales, la souplesse de la direction de Lila Hajosi au service de l'esprit religieux de ces œuvres de circonstances et chantées avec ferveur, sont séduisantes. Ce concert est aussi l'occasion d'entendre des motets de Dufay très rarement donnés car marqués par des moments historiques précis et de découvrir des compositeurs orthodoxes inconnus. Enfin Lila Hajosi et son Ensemble Irini permettent de faire le constat que les musiques « latine » de Guillaume Dufay et « orientale » de Manuel Doukas Chrysophes ou de son successeur, comme maître du Choeur impérial, Janus Plousiadenos, sont proches. Le XVème siècle est véritablement un temps où les échanges culturels et religieux entre les Occidentaux et les Orientaux se multiplient et s'influencent mutuellement. Article complet