Quatuor Voce
QUATUOR À CORDES- Diapason, mars 2023
- The Strad Magazine, décembre 2019
- Diapason, octobre 2019
- Br Klassik, avril 2017
- Musikzen, mars 2017
- Classique d'aujourd'hui, mars 2017
- RTBF, février 2017
- Diapason, octobre 2015
- Qobuz, octobre 2015
- Fnac, aout 2015
- Télérama, juillet 2015
- Diapason, juillet 2015
- Süddeutsche Zeitung, avril 2015
- Amberger Zeitung, avril 2015
- ResMusica, mars 2015
- La Marseillaise, janvier 2015
- Neue Zürcher Zeitung, mai 2014
- Classique d'aujourd'hui, janvier 2014
- Diapason, novembre 2013
- Qobuz, novembre 2013
- Telerama, novembre 2013
- Der Tagesspiegel, septembre 2013
- Diapason, septembre 2009
- The Strad, septembre 2009
Jean-Michel Molkhou, Diapason, octobre 2019
En quelques instants, on mesure le chemin parcouru par l’ensemble français dans l’autorité du ton et du souffle, dans la maîtrise des contrastes, et plus encore dans la profondeur de la vision. Leur sonorité est splendide, les attaques s’avèrent franches. Chaque mouvement livre pleinement la complexité de ses humeurs - énergie, passion, angoisse…
Cette interprétation captée (principalement) en concert bénéficie d’un dialogue subtil et complice. On a beau chérir comme moi les (légendaires) versions des Busch, Amadeus ou autres Alban Berg, celle des Voce touche profondément par sa personnalité et par la justesse de son goût, qui évite tout débordement expressif inutile, même dans les accès de tourment (Andante). Elle séduit aussi par sa prise de risque (Scherzo) et par la manière dont les quatre musiciens semblent jouer leur destin à chaque mesure. Voilà qui témoigne d’une conception réfléchie, mûrie, cent fois remise sur le métier jusqu’au « moment unique de création, le concert, où on lâche prise et où les oeuvres jaillissent », écrivent-ils en préambule, soucieux de préserver leur spontanéité.
Cet engagement spirituel profite également au Quatuor n° 15 en ré mineur de Mozart, écrit quarante ans plus tôt. Le propos est intense, bien qu’un rien surexposé dans l’Allegro initial. En dehors des moments clairement opératiques - ici superbement défendus avec une éloquence charnelle, profonde et vivante - un ton un peu dépouillé (Andante) et un soupçon de fragilité nous auraient comblés. Après un gracieux Menuetto, le finale et ses miraculeuses variations trouvent ici un climat de conversation des plus raffinés. Un très beau disque, signature d’un quatuor très épanoui.
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