Guillaume Coppola

C’est une conversation poétique et amoureuse, un dialogue de musiques entrelacées, le face à face d’un couple musicien qui vit une relation fusionnelle et passionnée, au quotidien comme dans son art.
Clara compose à partir d’un thème de Robert une série de sublimes variations op.20, Robert rend hommage à sa muse en écrivant des variations sur un thème de Clara, publiées dans sa sonate "Concerto sans orchestre" op.14.
Et tous deux nous laissent une sonate en sol mineur. Celle de Robert, très connue, marque par son côté fougueux et endiablé, témoin de l’époque où le père Wieck s’opposait à l’union des jeunes amants. La sonate de Clara, plus tardive, n’a été publiée que récemment et séduit par sa force dramatique, ses accents beethovéniens et des élans romantiques qui dépassent de loin l’image de compositrice de salon qu’on lui attribue parfois ! On y entend aussi quelques signatures caractéristiques que l’on identifie souvent chez son mari… emprunt de l’un, ou de l’autre ? Pour une réhabilitation apaisée de l’œuvre et du talent de Clara, et une valorisation de la place des femmes sans idée de revanche, j’aime à croire que le travail compositionnel était tellement commun et fusionnel que les idées ont été partagées…

Robert SCHUMANN
Variations sur un thème de Clara Wieck, op. 14 (7')

Clara SCHUMANN
Sonate en sol mineur (20')

Clara SCHUMANN
Variations sur un thème de Robert Schumann, op. 20 (10')

Robert SCHUMANN 
Sonate n°2 en sol mineur, op. 22 (19')