Arts-Scène Diffusion

Jean-Luc Ho

CLAVECIN & ORGUE

Henry Purcell, Songs, airs d'opéras et airs sacrés

L'oeuvre d'orgue

 

Henry Purcell est l’un des compositeurs anglais les plus connus et les plus adulés encore de nos jours. Et à juste titre: des trouvailles harmoniques et des audaces d’écriture toujours neuves pour nos oreilles modernes, et des airs popularisés par le cinéma et les reprises d’artistes plutôt étiquetés « variété ».
Purcell, génie fauché beaucoup trop tôt, à l’âge de 36 ans, est le père de l’opéra à la sauce british, avec comme figure de proue son célèbre Didon et Enée, opéra certes, mais unique et dont une partie de la partition est irrémédiablement perdue. L’entourent une foule d’ébauches pas tout à fait exactement opératiques, car encore à la frontière du « masque » anglais, tenant davantage des intermèdes de pièces de théâtre ou de la comédie-ballet telle qu’on la trouvera à la fin du XVIIème siècle en France. Parmi ces « semi-opera », ce programme convie à une plongée dans quelques célèbres extraits de Œdipus, Dioclesian, Pausanias, Tyrannick Love, Timon of Athens, The Fairy Queen, Didon et Enée évidemment, dans d’autres « songs » conservés de façon plus isolée dans les recueils bien-nommés de l’Orpheus Britannicus, mais aussi à la découverte de plus rares pépites venues tout droit de ses célèbres Odes à Sainte-Cécile (Hail, bright Cecilia!, 1692, et Come, Ye sons of Art, 1694). 

Tantôt intimes, déplorantes, badines ou grandiloquentes à la voix, ces pages judicieusement choisies et enchâssées deploient tous les timbres, jeux et volubilités des orgues devenues orchestrales sous les doigts de Jean-Luc Ho: le New Irish Tune tonitruant d’un jeu inouï de « hornpipe » aux accents forcément irlandais, des couleurs mystérieuses avec le Curtain tune (qui signifie littéralement un changement de décor, « air de rideau »…), des agitations presque symphoniques, sans oublier la délicatesse ou la truculence du jeu luthé… 

Quand l’instrument et deux interprètes habités se font mise en scène et décor, c’est toute la palette du génie dramatique de l’Oprhée Britannique qui se reconstitue dans un parcours amoureux, des doux émois aux joies du mariage, en passant par le doute, l’effroi, le dépit, la trahison, l’abandon, la mort tragique, la consolation, et finalement la légèreté, plus détachée des querelles du monde, qui confine à la sensualité voire à la grivoiserie… 

 

Avec :
Lucile Richardot mezzo-soprano 

 

Ouverture (Dido & Aeneas, 1689) 
Lamentation de Didon, « Ah, Belinda, I am press'd »*

Strike the viol (Ode Come, ye Sons of Art, 1694)*
Ground in D 
If music be the food of love* (Gentleman’s Journal, 1° version, 1692)
Verse in F
Music for a while* (Orpheus Britannicus, vol. II, pour la tragédie Oedipus, 1692 ?)

Volontary for double organ
A new irish Tune
Sweeter than roses* (Orpheus Britannicus, vol. I, pour la tragédie Pausanias, 1695)
Volontary in G
Since from my dear Astrea’s sight* (semi-opéra Dioclesian, 1690)
Mort de Didon, « Thy hand, Belinda… When I am laid »*

Volontary in C
The airy violin (Ode on St Cecilia's day, 1692)*
Sarabande with divisions] in A
In vain the am'rous flute (Ode on St Cecilia's day)*
Volontary on the Old 100th

Ah! how sweet it is to love* (Orpheus Britannicus, vol. I, musique de scène pour Tyrannick Love ; or, the Royal Martyr, 1698)
Secresy's Song « One charming night » (The Fairy Queen, 1692)*
Chacone in G
An Epithalamium « Thrice happy lovers » (Wedding song, from The Fairy Queen)*

 


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