Arts-Scène Diffusion

Jean-Luc Ho

CLAVECIN & ORGUE

Magiciennes baroques

Magiciennes baroques

 

Qu’on les nomme magiciennes, sorcières, ou plus joliment enchanteresses, qu’elles soient belles ou laides, jeunes ou vieilles, implacablement cruelles ou charitables, elles n’ont cessé d’inspirer les plus beaux vers, les plus belles stances, pourvu qu’elles soient ambiguës et mystérieuses…

"Véritables muses des compositeurs baroques, de nombreux opéras se sont basés sur leur légende, développant des couleurs musicales expressives mêlant extase et ivresse des sentiments. La mezzo-soprano Lucile Richardot, au timbre troublant et généreux est accompagnée du talentueux Jean-Luc Ho, incarnant la génération montante du clavecin français."
Sylvie Giroux - Château de Valençay

 

MEDÉE

HAENDEL 
Ouverture d'Ariodante*
« Dolce riposo » Teseo (Acte II, sc. 1 - 1713, HWV 9)
CAVALLI « Dell’antro magico » Il Giasone (Acte I, sc. 14 - 1649)
DE MACQUE Capriccio *
CHARPENTIER « Quel prix de mon amour » Médée (Acte III, sc. 3 - 1693)

 

ARMIDE

LULLY 
Monologue d’Armide (Acte II, sc. 5 - 1686)
D'ANGLEBERT
Passacaille d'Armide (arrangement d'après Lully, Armide, acte V, scène 2)

 

CIRCÉ

WEBB Powerful Morpheus, let thy charms
PURCELL Music for a while
COUPERIN La Dangereuse*
DE BLAMONT 
Circé (1ère version, Cantates françaises à voix seule avec symphonie et sans symphonie. Livre premier. 1723)

* pièces pour clavecin solo

 

Distribution:
Lucile Richardot, mezzo-soprano
Jean-Luc Ho, clavecin
[ Isabelle Saint-Yves, viole de gambe ]

 

"La mezzo-soprano Lucile Richardot et le claveciniste Jean-Luc Ho ont pris le relais, avec un récital ahurissant de beauté, d’incarnation, de jubilation autour de quelques grands airs de l’opéra baroque, saisis dans leur toute puissance expressive et dramaturgique. Chaque mot, chaque phrase musicale habités, sculptés, joués dans une adresse au public qu’on trouve habituellement dans les cabarets les plus audacieux. Subjugué par la perfection musicale et dramaturgique de ce duo qui a renversé l’auditoire." Mickael Dian, 24 mars 2023

 

Classique en Provence, février 2024

Lucile Richardot - Un vrai talent scénique, une théâtralisation démonstrativement « baroque » (…) 

Le très talentueux claveciniste, lui, a créé tout au long du concert avec une grande finesse un continuum d’atmosphères subtiles (…) Le miracle, avec une telle personnalité, est ce parcours sans faute aux côtés d’un clavecin toujours présent, et qui ne le cède en rien dans la vocalité expressive.  L’exubérance explosive de Lucile Richardot et la sensibilité réservée de Jean-Luc Ho tracent une ligne musicale où jamais l’un ne domine ou n’occulte l’autre, dans une complémentarité remarquable, et en alternance entre pièces instrumentales et pages clavecin-voix. 

Cécile Glaenzer, Resmusica, Mars 2023

La voix surnaturelle de Lucile Richardot , accompagnée au clavecin par l’excellent Jean-Luc Ho (...) Ce thème convient à merveille à la voix si bien timbrée de la mezzo-soprano, qui passe avec le même bonheur de la tessiture aigüe à celle d'alto. Tout en elle est théâtral, jusqu'à la présentation haute en couleurs qu'elle fait du programme et à son extraordinaire présence scénique.
(...) Lucile Richardot est Armide, dont elle est la véritable incarnation, et l'on rêve de la voir sur scène dans ce rôle magistral. La Passacaille d'Armide transcrite par d'Anglebert pour le clavecin prolonge admirablement ce grand moment d'émotion.
(...) Tout au long du programme, le clavecin de Jean-Luc Ho est un orchestre à lui tout seul, d'une virtuosité jamais prise en défaut. Et le public enthousiaste obtient deux rappels, dont un air de Fairy Queen où le jeu de scène et l'humour de Lucile Richardot font merveille. 

Irma Foletti, Bachtrack, Mars 2023

(…) la chanteuse et le claveciniste mettent à leur programme un morceau de choix, la cantate Circé du compositeur Colin de Blamont (créée en 1723), véritable opéra miniature qui enchaîne de très courtes scènes, caractérisées avec un fort engagement par Lucile Richardot qui paraît vivre intérieurement les émotions qu’elle nous transmet. (…)

Adèle Frison, Olyrix, Mai 2022

La voix profonde de Lucile Richardot exprime avec justesse tantôt la colère et la soif de pouvoir des magiciennes, tantôt leur désarroi, leur tristesse, leur incompréhension. La puissance du chant est non seulement renforcée par l’intimité de la nef mais également par l’unique instrument l’accompagnant . C’est d’ailleurs en solo que Jean-Luc Ho ouvre le concert avec l’Ariodante d'Händel, énergique et volatile. Accompagnant le chant, certains moments s'envolent mais s'imposent, par leur portée soliste, rapide et dé-concertante. 
(…)  Lucile Richardot s’approprie la Chapelle royale. Le public s'en trouve presque confronté et apostrophé par la chanteuse : depuis les hauteurs de la chaire du prêtre ou à renfort de déambulations théâtrales le long de l'assistance, elle incarne avec élégance les puissantes protagonistes. La voix se métamorphose, parfois androgyne parfois angélique, tant dans les graves puissants, profonds et volutés que dans certains aigus célestes (…) laisse ainsi Lucile Richardot jouer et tenir son auditoire, en voix et en joie.
Le public applaudit chaleureusement les artistes qui, en une heure de temps, l'auront transporté à travers les temps baroques et mythologiques dans une prestation à la fois intime et théâtrale, par complexité des sentiments d’amour, de souffrance et de rage (avec amusement aussi).

Frédérique Epin, Olyrix, Juillet 2019

La voix de Lucile Richardot aux couleurs multiples semble en adéquation avec l’expression de toutes ces passions. L’intensité est présente sur toute la tessiture. Les aigus ronds et vibrants amènent un certain lyrisme dans les récits, préservant l’intelligibilité du français et de l’anglais. L’engagement de la chanteuse est de chaque instant, vocalement et physiquement dans une théâtralité efficace animée de gestes expressifs : poings fermés, doigt tendu vers le ciel, bras ouverts. Ses entrées et sorties de scène coïncidant avec les changements de personnages sont soutenues par des pièces instrumentales interprétées dans la continuité par Jean-Luc Ho, passant du continuo aux pièces solistes avec la même exigence d’interprétation. Le public demeure attentif, sous le charme de cette magicienne généreuse. Charme que ne rompt ni le pupitre récalcitrant (la chanteuse poursuit son chant tout en le réparant), ni le relâchement vocal en fin de concert, révélant l’artiste dans toute son humanité. Elle reçoit alors l’hommage du public avec un sourire radieux.


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