Ce sont des chansonnettes que l’on se fredonnait au creux de l’oreille, des poèmes chantés par un amant à sa bien-aimée ou des airs lancés entre amis après une bonne bouteille.
Elles nous invitent à partager le quotidien et l’intimité de ces fillettes qui jouent près du bassin d’Apollon, de ces deux amoureux cachés entre les bosquets du Petit Trianon et de ces quatre amis qui, autour d’une partie de Lansquenet, se rient des fables de la cour.
Car ces Brunettes, comme on les nomme, sont certes légères de caractère mais fortes d’authenticité. Et la France, à l’aube du XVIIIe siècle, abrite en son sein foule de discrets artistes dont le talent est au service d’une bourgeoisie et d’une noblesse friande d’airs qui les racontent, tout simplement.
À une ou deux voix, avec luth ou avec viole, Les Kapsber’girls redonnent vie, plus de trois siècles après, à des œuvres choisies de Jacques Naudé, Guiseppe Saggione, Julie Pinel et des publications des éditeurs du Roi Soleil, Ballard & fils.
Distribution
Alice Duport-Percier, Soprano
Axelle Verner, Mezzo-soprano
Garance Boizot, Viole de Gambe, Dessus de viole
Albane Imbs, Archiluth, guitare baroque, tiorbino et direction
Concert sans entracte, 1h15 (4 musiciennes).
Anon.
Colin disait à sa Bergère
Anon.
Sur cette charmante rive
Anon.
Je ne veux plus aimer rien
Jacques Naudé
Aimables Rossignols
Anon.
J’avois cru qu’en vous aymant
Nicolas G. Lendormy
La Desmé, Rondeau – Instrumental
Réné Drouart de Bousset (1703-1760)
Dans ce beau Vallon
Jean de Sainte Colombe (1640-1700)
Chaconne
Anon.
Le beau berger Tircis
Michel Lambert (1610-1696)
Rochers, vous êtes sourds
Jean Marie Le Clerc (1697-1764)
Amis, laissons l’amour
Francesco Corbetta (1615-1681)
Preludio al Quinto Tuono
Caprice de Chaconne
Autre Chaconne
Julie Pinel (1710-1737)
Pourquoi le berger qui m’engage
Robert de Vizée (1650-1732)
La Vilanelle (extraits)
Anon.
Où estes-vous allés
Elisabeth Jacquet de la guerre (1665-1729)
Les Rossignols, 1721
Anon.
Non non, je n’irai plus au bois seulette
Jacques Naudé
En vérité sévère Margot, 1731
Guiseppe Saggione
Quand je veux boire avec ma maîtresse
Norbert von Kanarajan, Le Canard Enchaîné, Août 2024
Les Kapsber'girls, baroque'n'roll ! (Chansons à voir)
Les Kapsber'girls transforment cette musique d'apparence mineure en véritables petits bijoux. Leur recette ? Des voix expressives et proches du texte, dont les ornements sont à se pâmer (les sopranos Alice Duport-Percier et Gabrielle Varbetian), et des parties instrumentales diablement colorées et vivantes (Albane Imbs au luth et à la guitare, Garance Boizot à la viole de gambe). Ensemble, elles créent des ambiances théâtrales et s'offrent de joyeuses libertés. Les voix prennent des airs canailles, se faisant même nasales ou simplement parlées, et les insturments n'hésitent pas à sortir de leur carcan : les riffs de guitare baroque et les bourdons de viole de gambe auraient de quoi rendre jaloux bien des groupes de funk.
Philippe Venturini, Classica *****, Février 2022
Ces quatre merveilleuses musiciennes excellent autant dans l’élégie que dans la verve populaire. On admire l’élocution et la justesse exemplaire des deux chanteuses, la délicatesse des deux instrumentistes, l’intelligence dramatique et la sensibilité musicale du quatuor.
Jean Christophe Pucek, Diapason, Novembre 2021
Inclinons-nous devant la netteté de l’élocution, la qualité de l’accompagnement comme des pastilles instrumentales.
Thierry Hillériteau, Le Figaro, Octobre 2021
Un disque à la délicatesse exquise.
Mischa Spel, NRC, Octobre 2021
The energy and fun that splash from the two crystal clear merging voices are infectious.
Traduction :
L’énergie et le plaisir qui débordent de la fusion des deux voix cristallines est contagieuse.
Michel Dutrieue, Stretto.be, Octobre 2021
Grandioos! Heerlijk. Warm aanbevolen.
Traduction :
Grandiose ! Délicieux. Hautement recommandé.
Gramophone, Octobre 2021
The album cover alone deserves some kind of award, and throughout the album we hear snatches of sheep in the fields to evoke a unique world of sound.
Traduction :
La couverture de l’album à elle seule mérite une récompense, et (…) les bribes de moutons dans les champs évoquent un monde exceptionnel de sons.